2046
Hong-Kong
2004
Réalisateur : Wong-Kar-Wai
Avec : Tony Leung, Gong Li, Zhang Yiyi, Faye Wong

 

1.
Wong kar Waï ne renie pas son univers, on retrouve dans 2046, l'écriture construite pour ne pas dire énigmatique de ses précédents films, à tel point que les clés qu'il nous livre avec parcimonie tout au long de son film ne nous permettent pas une lecture immédiate très limpide, d'où l'envie d'y retourner. M. Chow (Tony Leung) est-il le même personnage que le "héros" de In the mood for love ? En tout les cas, ce pourrait être lui quelques années plus tard, écrivain de seconde zone payé à la ligne, logeant dans des hôtels miteux, errant dans les rues de Hongkong, à la recherche de ses souvenirs, incapable d'aimer tant lui pèse le regret d'une femme aimée jadis et perdue. Pourtant, de magnifiques femmes croisent son chemin : Su Li Zhen (Gong Li), joueuse professionnelle rencontrée dans un tripot, Bai Ling (Zhang Ziyi), joyeuse et pétulante courtisane, voisine de palier à l'hôtel où il loge et Wang Jin Wen (Faye Wong), la fille du patron de l'hôtel, amoureuse malheureuse d'un japonais dont son père ne veut pas. De ruelles sombres en salles de restaurant enfumées, de taxis en couloirs d'hotels vetustes, Wong Kar Waï continue à faire vibrer les couleurs et les mouvements au rythme du spleen de ses personnages dans l'éternelle quête de leurs souvenirs perdus. A moins qu'à 2046, le temps ne s'arrête et les souvenirs avec ?

Cécile G., vu en 2004


2.
Ce matin nous avons été voir à l'Arvor le film de Wong-Kar Wai, 2046. J'ai retrouvé la recherche esthétique déjà flagrante dans In the Mood for Love mais peut-être beaucoup plus poussée : étonné et ocnquis par les plans où sont opposés la part obscure (ou opaque) et la partie claire et vivante. Quoi d'autre encore... Les pieds chaussés ou pas, les objets, les parois, et
c. Quant à 'histoire j'ai eu du mal à y entrer mais cela s'est éclairé progressivement, car l'enchevêtrement de l'histoire de Monsieur Chow avec celle de son roman de science-fiction ne facilite pas la compréhension. Quant aux femmes... Elles sont superbes !

Michel G., vu en 2004


3.
Sous l'effroyable pression de mon oncle je me soumets à m'exprimer sur l'oeuvre de Wong Kar Wai. C'était un jeudi soir pendant les vacances de la Toussaint, il pleuvait. Ma tante et moi on avait le ventre gonflé par un Kebab mangé trop vite. Bref rien d'exceptionnel au niveau du contexte et je serais tenté de dire, au niveau du film non plus. Vous savez, en sortant du cinéma je me suis longtemps questionnée. On dit tellement de bien de ce réalisateur on le traite tel un monstre sacré et pourtant je ne suis pas sorti sonnée, choquée, transformée ou dans un état de transe, je n'ai pas passé la nuit à réfléchir dessus... Vous allez me dire que c'est beaucoup attendre d'un film mais on ne peut pas s'empêcher de fantasmer devant l'affiche. Mr Wai a beaucoup de style on ne peut pas le lui reprocher, il a un cerveau très complexe aussi. Au début je ne comprenais rien je regardais tout le monde dans la salle, après tout c'était peut-être mon cerveau qui me jouait des tours... Mais non il possède un univers qui lui est propre et c'est là sa grande qualité, on en est même jaloux car on se rend vite compte de cet écart qui nous sépare. On essaie, on lutte pour rentrer dans ce monde nocturne et clos, hypnotisé par les couleurs fantastiques à la "Blade Runner" et cette musique qui devait me décrocher quelques larmes... Mais elle ne l'a pas fait... J'ai raté le train et Won Kar Wai s'en fout c'est bien ce que je lui reproche.

Nils, vu en 2004