1.
Malgré
son titre un peu ringard, ce film est remarquablement contrôlé,
écrit et interprété. Sans rien dévoiler...l'intrigue
commence par la fin, puis est soigneusement tissée en un crescendo
dramatique riche en significations. J'ai adoré ce film. Le réalisateur
y démontre son bon goût et son extrême habileté
dans le maniement de la caméra. Tous les personnages sont convaincants
et les thèmes développés ne laissent pas indifférent.
Andrew
F., 2003
(traduit de l'américain)
version originale
2.
Après Amours chiennes, film magnifique mais d'une violence
émotionnelle rare, on attendait Alejandro Gonzales Inarritu au
tournant, en particulier pour ce premier long-métrage... américain.
Se laisserait-il broyer par la machinerie hollywoodienne ou parviendrait-il
à conserver son âme, sa cruauté, son brio de réalisateur
au service de thèmes brûlants ? Andrew a donné un
début de réponse, je le suis en tout point pour louer ce
deuxième film aussi brillant que le premier. On retrouve le thème
de l'accident déclencheur d'une série de relations humaines
d'une formidable intensité, on retrouve le même type de construction
scénaristique en énigme/puzzle, parfaitement adapté
au sujet : dans la première partie, nous nous attachons à
reconstruire les bribes, que dire, les lambeaux de vie déchirés
de chacun des personnages ; dans la seconde, l'effet de stupeur passé,
on a compris grosso modo le fin mot de l'histoire, mais on peut alors
se plonger plus librement dans la contemplation douloureuse de cette mosaïque
d'émotions qui s'entremêlent dramatiquement, pour assister
à la renaissance psychologique et spirituelle des personnages.
Laurent
G., 2003
PS. Contrairement
à Andrew, j'ai apprécié ce titre 21 grams dans
la mesure où je n'avais aucune idée de ce qu'il signifiait.
La réponse est donnée à la toute fin, alors même
que je me reposais la question, ajoutant à l'émotion.
Un timing parfait donc (dommage que les bandes-annonces ne le dévoilent
aussi bêtement).
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