21 grammes
(21 grams)
2003
Etats-Unis-Mexique
Réal : Alejandro gonzales Inarritu
Avec : Naomi Watts, Benicio del toro, Sean Penn, Charlotte Gainsbourg

 

 

1.

Malgré son titre un peu ringard, ce film est remarquablement contrôlé, écrit et interprété. Sans rien dévoiler...l'intrigue commence par la fin, puis est soigneusement tissée en un crescendo dramatique riche en significations. J'ai adoré ce film. Le réalisateur y démontre son bon goût et son extrême habileté dans le maniement de la caméra. Tous les personnages sont convaincants et les thèmes développés ne laissent pas indifférent.

Andrew F., 2003
(traduit de l'américain)
version originale



2.
Après Amours chiennes, film magnifique mais d'une violence émotionnelle rare, on attendait Alejandro Gonzales Inarritu au tournant, en particulier pour ce premier long-métrage... américain. Se laisserait-il broyer par la machinerie hollywoodienne ou parviendrait-il à conserver son âme, sa cruauté, son brio de réalisateur au service de thèmes brûlants ? Andrew a donné un début de réponse, je le suis en tout point pour louer ce deuxième film aussi brillant que le premier. On retrouve le thème de l'accident déclencheur d'une série de relations humaines d'une formidable intensité, on retrouve le même type de construction scénaristique en énigme/puzzle, parfaitement adapté au sujet : dans la première partie, nous nous attachons à reconstruire les bribes, que dire, les lambeaux de vie déchirés de chacun des personnages ; dans la seconde, l'effet de stupeur passé, on a compris grosso modo le fin mot de l'histoire, mais on peut alors se plonger plus librement dans la contemplation douloureuse de cette mosaïque d'émotions qui s'entremêlent dramatiquement, pour assister à la renaissance psychologique et spirituelle des personnages.

Laurent G., 2003

PS. Contrairement à Andrew, j'ai apprécié ce titre 21 grams dans la mesure où je n'avais aucune idée de ce qu'il signifiait. La réponse est donnée à la toute fin, alors même que je me reposais la question, ajoutant à l'émotion. Un timing parfait donc (dommage que les bandes-annonces ne le dévoilent aussi bêtement).