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Sans doute la première scène du film est elle la meilleure, celle d'un
couple dans le bureau du juge qui va prononcer leur divorce, un divorce
par consentement mutuel. Assis tous les deux, côte à côte, face à celui
qui mettra le point final public à leur histoire, ils n'osent pas un regard,
pas un geste envers l'autre, la distance est déjà là mais a-t-elle jamais
disparue entre eux ? Le film nous parle à rebours et en 5 scènes de la
relation entre ces deux êtres, Gilles (Stephane Freiss) et Marion (Valeria
Bruni Tedeschi). Exercice de style de François Ozon qui m'a laissé froide.
Le couple c'est vrai est superbement interprété, rien à dire non plus
sur la direction d'acteurs, la mise en scène… Mais
que veut donc bien nous dire François Ozon ? La relation de ce couple
est minable, ils ne semblent communiquer que lorsqu'ils baisent ensemble
et le terme n'est pas trop fort, leur dernière relation sexuelle s'apparentant
plus à un viol qu'à une relation mutuellement consentie. S'il a voulu,
avec ces 5 scènes, nous amener à nous interroger sur le pourquoi de cette
relation dont l'amour ne semble pas être le moteur, c'est réussi, le problème,
c'est que les personnages n'étant guère attachants, on n'a pas vraiment
envie de passer plus de temps avec eux.
Cécile
G., vu en 2004
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