Dead or Alive
3 - Final |
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L'idée de faire une trilogie était tout à fait louable, et la qualité globale des deux premiers volets laissait espérer un final en apothéose. Un environnement de science-fiction, des acteurs toujours au rendez-vous, une intrigue politique : je me suis jeté goulument dans le visionnage de DOA 3. Or, très vite, ce fut le flop. Les décors souffrent à l'évidence de restrictions budgétaires : le super-méchant maire de la ville semble vivre dans des taudis, tout le film semble avoir été tourné dans la même rue, le scénario lorgne ouvertement sur Blade Runner et sur K. Dick mais reste superficiel, la dimension politique et l'aspect totalitaire du régime n'est jamais crédible. Il ne reste pas grand chose à sauver, sinon nos deux héros, qu'on a toujours plaisir à retrouver (ils ont tout de même pris un peu de poids depuis DOA 1), le début du film, bel hommage aux vieux films fantastiques japonais, et bien sûr, la fin (qui a dû absorber tout le budget décors-effets spéciaux), une fin délirante et totalement surprenante comme sait si bien les faire T. Miike. Pour conclure, je garderai de cette trilogie intéressante la virtuosité de la mise en scène du premier volet, la poésie nostalgique du second... et pas grand chose du dernier, sinon ce sens du final provocateur et impertinent, signe d'un artiste qui ne se prend pas vraiment au sérieux et qui semble s'être amusé avec ces films comme un enfant avec son jouet. Laurent G., vu en 2004
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