Ghosts of Mars |
Lien vers le site officiel de Ghosts of Mars On ne le dira jamais assez : John
Carpenter est un cinéaste passionnant. Souvent sous-estimé
parce qu'il a choisi l'univers de la série B pour exprimer son
talent, ce réalisateur aguerri, admirateur inconditionnel de Howard
Hawks, a signé des films remarquables (Halloween, The
Thing, Fog), d'excellents films de distraction (Les mémoires
d'un homme invisible), d'autres qui ont un peu vieilli (New york
1997) et même ses créations les plus mineures contiennent
des double-sens passionnants à décrypter. On pensait que,
malade, il avait signé son testament dans Los Angeles 2013,
et réalisé son dernier film avec Vampires. Eh bien
non, Carpenter renaît de ses cendres et signe une nouvelle série
B d'excellente facture : Ghosts of Mars. L'action se situe dans
le futur incertain d'une société matriarcale (Carpenter
ne s'étend pas sur le sujet) : une escouade policière chargée
de rapatrier un prisonnier très dangereux (Ice Cube) se retrouve
coincée dans une colonie aux tréfonds de la planète
Mars (le seul accès est une voie ferroviaire). Tous les colons
de la base semblent avoir été décimés par
une bande de fous sanguinaires. Rien de bien original, à première
vue. Enfin, Carpenter
intègre sans vergogne des éléments de série
Z, avec des effets gore appuyés, fusillades interminables, et des
personnages de méchants sado-masochistes qu'on aurait tort de prendre
au sérieux. la sympathie de Carpenter va elle tout naturellement
au hors-la loi et à la flic droguée (l'excellente et sculpturale
Natasha Henstridge). Il se débarrasse sans hésiter de tous
les autres personnages, qu'ils aient entretemps gagné notre sympathie
ou pas. Laurent
G., vu en 2001 *remake de La chose d'un autre monde, de...Howard Hawks
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