Delirium tremens
La série God of Gamblers compte parmi les films préférés des Hong kongais.
Elle met en scène les péripéties du Dieu du jeu successivement joué par
Chow Yun Fat puis crazy Stephen Show. Dans ce troisième volet, le dieu
du jeu est transporté 60 ans en arrière dans le Hong Kong des années 30
suite à un usage excessif de ses super pouvoirs. Dans ce retour vers le
passé, il tombe sur son grand-père. Pour qui n'est pas réceptif à l'humour
ravageur et ravagé des comédies/gambling asiatiques, le film risque d'être
une longue torture. Pour les autres, un détour s'impose. Le film est un
grand n'importe quoi dominé par un Stephen Show survolté. L'histoire part
d'emblée dans tous les sens. C'est à la fois retour vers le futur qui
aurait percuté La Fureur du dragon et Fist of Legend. C'est
la qualité et la faiblesse du film : beaucoup de mouvement au détriment
de l'intrigue. Toutes les audaces sont permises pour éviter l'ennui. L'immense
Gong Li joue deux jumelles dont l'une de 5 ans d'âge mental (sacrément
osé)! ! et comble de la débilité, c'est de cette dernière dont tombe amoureux
le dieu du jeu. La parodie, le maître mot de Stephen traverse le film.
Ce dernier rend hommage au grand Bruce Lee : les combats ne sont pas mal
réalisés. Chow réussit surtout à insérer son goût pour le music hall et
la comédie musicale : ne pas manquer l'hommage à Mac Donald lors d'une
scène de danse devenue mythique dans un fast food de brioche au porc.
Tout le film respire cette folie libérée. On passera sur l' utilisation
de portable 60 ans avant leur apparition mais parfaitement opérationnel
! L'apparition d'un commando d'élite en pleine base japonaise. Petit clin
d'œil national avec l'apparition du God of gambler français et le " comment
allez vous " prononcé à la chinoise (excellent). Et les scènes de jeu
sont bluffantes ; chaque participant y va de son pouvoir psychique. Pour
qui veut passer une soirée sympa, il peut se jeter sur cette pure émanation
de l'imagination de Stephen Show.
Hervé
L. vu en 2005
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