God of Gamblers 3, back to Shanghaï
1991
Hong-Kong
Réal. :
Wong Jin
avec : Stephen Show, Gong Li

 

Delirium tremens
La série God of Gamblers compte parmi les films préférés des Hong kongais. Elle met en scène les péripéties du Dieu du jeu successivement joué par Chow Yun Fat puis crazy Stephen Show. Dans ce troisième volet, le dieu du jeu est transporté 60 ans en arrière dans le Hong Kong des années 30 suite à un usage excessif de ses super pouvoirs. Dans ce retour vers le passé, il tombe sur son grand-père. Pour qui n'est pas réceptif à l'humour ravageur et ravagé des comédies/gambling asiatiques, le film risque d'être une longue torture. Pour les autres, un détour s'impose. Le film est un grand n'importe quoi dominé par un Stephen Show survolté. L'histoire part d'emblée dans tous les sens. C'est à la fois retour vers le futur qui aurait percuté La Fureur du dragon et Fist of Legend. C'est la qualité et la faiblesse du film : beaucoup de mouvement au détriment de l'intrigue. Toutes les audaces sont permises pour éviter l'ennui. L'immense Gong Li joue deux jumelles dont l'une de 5 ans d'âge mental (sacrément osé)! ! et comble de la débilité, c'est de cette dernière dont tombe amoureux le dieu du jeu. La parodie, le maître mot de Stephen traverse le film. Ce dernier rend hommage au grand Bruce Lee : les combats ne sont pas mal réalisés. Chow réussit surtout à insérer son goût pour le music hall et la comédie musicale : ne pas manquer l'hommage à Mac Donald lors d'une scène de danse devenue mythique dans un fast food de brioche au porc. Tout le film respire cette folie libérée. On passera sur l' utilisation de portable 60 ans avant leur apparition mais parfaitement opérationnel ! L'apparition d'un commando d'élite en pleine base japonaise. Petit clin d'œil national avec l'apparition du God of gambler français et le " comment allez vous " prononcé à la chinoise (excellent). Et les scènes de jeu sont bluffantes ; chaque participant y va de son pouvoir psychique. Pour qui veut passer une soirée sympa, il peut se jeter sur cette pure émanation de l'imagination de Stephen Show.

Hervé L. vu en 2005
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