Harry Potter à l'école des sorciers
Harry Potter and the Sorcerer's Stone
Etats-Unis

2001
Réal. : Chris Columbus
Avec
: Daniel Radcliffe, Maggie Smith, Alan Rickman, Robbie Coltrane, Richard Harris, Rupert Grint, Emma Watson...

 

1.
Le film de Chris Columbus va bénéficier dans les lignes qui suivent d'une relative mansuétude de ma part, pour plusieurs raisons :
1. On pouvait craindre le pire, sachant que le réalisateur de sinistre mémoire a tout de même dirigé Madame Doubtfire, Maman j'ai raté l'avion 1 et 2, et produit la plupart des plus consternantes comédies familiales du cinéma américain actuel.
2. Je ne suis rendu qu'à la moitié du premier tome de Harry Potter, ce qui m'a permis de bénéficier de l'"effet de surprise" du scénario. Dans le cas inverse, je pense que je me serai prodigieusement ennuyé.

Que dire en substance, si ce n'est que Columbus s'est contenté de plaquer bêtement le roman sur l'écran, sans chercher à faire preuve d'une quelconque inventivité, si ce n'est pour les décors et les effets spéciaux. Le film ressemble à un digest vite expédié de l'histoire de Potter, et pêche parfois de manière assez grossière sur le plan du scénario, trop occupé qu'il est à accumuler les péripéties décrites dans le livre, sans lien véritable, et sans véritable humour, ce qui est sans doute son plus grave défaut. Dommage, un bon réalisateur aurait pu tirer quelque chose de toute cette sorcellerie rigolote. Cela dit, on peut rester regarder ces aventures sans trop s'ennuyer.

Laurent G., vu en 2001 à Pau


2.
J'ai vu Harry Potter avec mes parents et ma fille Katia (7 ans)(en français malheureusement, mais bon, pour la cause...). Je dois dire m'être bien amusée, surtout de voir les réactions de Katia, qui même encore deux semaines plus tard n'arrête pas d'en parler. Je n'ai pas lu les livres, c'est peut-être mieux d'ailleurs puisque je ne connais pas les lacunes. Il y avait des longueurs, c'est vrai, il manquait peut-être un peu de magie à certains moments, mais en gros c'était un film mignon, qui malgré tout a bien fait peur à Katia et qui n'a pas perdu mon intérêt.
Mes parents ont bien aimé ce film mais étaient un peu plus critiques...ils ont tous les deux lu les 4 volumes... Pour eux, il y avait un certain manque d'imagination.
Il paraît que c'était la volonté de l'auteur de garder les personnages et créatures les plus fidèles au livre que possible... le chien a trois têtes devait rester tel quel, etc. malgré les recommandations des "producers". Je crois que c'était également très important pour les jeunes lecteurs, comme cette petite qui se plaignait de la cicatrice de Harry Potter. Ils avaient besoin de pouvoir reconnaître les lieux, personnages, et évènements.

Guislaine L., vu à Montréal en 2001

 

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3.
Il faut parfois (en fait, toujours) réviser ses jugements sur certains films, car ceux-ci ne prennent leur vraie valeur qu'avec l'écoulement du temps. Pour ce qui est de mon opinion sur Harry Potter, seuls quelques mois ont passé, mais j'ai été peut-être un peu injuste. Voir un film au moment où l'on est en train de lire le roman dont il est tiré fausse quasi-systématiquement le jugement. Ayant revu tout récemment le long-métrage de Chris Colombus, j'ai pu apprécié certains aspects qui m'avaient échappé lors de la première vision, sans être omnubilé par la comparaison livre/écran. Admettons tout d'abord qu'adapter un tel livre était un véritable piège, en raison de la multitude des péripéties du premier tome (et des suivants). Il fallait pouvoir faire exister tout ce petit monde de Hogwart, les magiciens, les muggles, l'histoire d'Harry, etc... Il était évidemment impossible de tout restituer, et le scénariste, Steve Kloves, s'en tire plutôt bien. Cela grâce, en fait, à deux autres éléments : le casting, excellent (une mention à l'interprète d'Hermione) : les petits et grands acteurs arrivent à donner corps à leurs personnages, ce qui n'était pas évident au vu d'un scénario orienté vers le spectaculaire (sur ce point la version originale est indispensable), et les décors, qui sont tout aussi convaincants. Cela ne fait pas de Harry Potter un chef-d'oeuvre, mais un film parfois plaisant, qui plaira aux en
fants (c'était le but).

Laurent Goualle, revu au Méliès de Pau en 2002, vo

 

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