1.
Le film de Chris Columbus va bénéficier dans les lignes
qui suivent d'une relative mansuétude de ma part, pour plusieurs
raisons :
1. On pouvait craindre le pire, sachant que le réalisateur de
sinistre mémoire a tout de même dirigé Madame
Doubtfire, Maman j'ai raté l'avion 1 et 2, et produit
la plupart des plus consternantes comédies familiales du cinéma
américain actuel.
2. Je ne suis rendu qu'à la moitié du premier tome de
Harry Potter, ce qui m'a permis de bénéficier de l'"effet
de surprise" du scénario. Dans le cas inverse, je pense
que je me serai prodigieusement ennuyé.
Que dire en substance,
si ce n'est que Columbus s'est contenté de plaquer bêtement
le roman sur l'écran, sans chercher à faire preuve d'une
quelconque inventivité, si ce n'est pour les décors et
les effets spéciaux. Le film ressemble à un digest
vite expédié de l'histoire de Potter, et pêche parfois
de manière assez grossière sur le plan du scénario,
trop occupé qu'il est à accumuler les péripéties
décrites dans le livre, sans lien véritable, et sans véritable
humour, ce qui est sans doute son plus grave défaut. Dommage,
un bon réalisateur aurait pu tirer quelque chose de toute cette
sorcellerie rigolote. Cela dit, on peut rester regarder ces aventures
sans trop s'ennuyer.
Laurent G., vu en
2001 à Pau
2.
J'ai vu Harry Potter avec mes parents et ma fille Katia (7 ans)(en français
malheureusement, mais bon, pour la cause...). Je dois dire m'être bien
amusée, surtout de voir les réactions de Katia, qui même encore deux
semaines plus tard n'arrête pas d'en parler. Je n'ai pas lu les livres,
c'est peut-être mieux d'ailleurs puisque je ne connais pas les lacunes.
Il y avait des longueurs, c'est vrai, il manquait peut-être un peu de
magie à certains moments, mais en gros c'était un film mignon, qui malgré
tout a bien fait peur à Katia et qui n'a pas perdu mon intérêt.
Mes parents ont bien aimé ce film mais étaient un peu plus critiques...ils
ont tous les deux lu les 4 volumes... Pour eux, il y avait un certain
manque d'imagination.
Il paraît que c'était la volonté de l'auteur de garder les personnages
et créatures les plus fidèles au livre que possible... le chien a trois
têtes devait rester tel quel, etc. malgré les recommandations des "producers".
Je crois que c'était également très important pour les jeunes lecteurs,
comme cette petite qui se plaignait de la cicatrice de Harry Potter.
Ils avaient besoin de pouvoir reconnaître les lieux, personnages, et
évènements.
Guislaine L., vu
à Montréal en 2001
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3.
Il faut parfois (en fait, toujours) réviser ses jugements sur
certains films, car ceux-ci ne prennent leur vraie valeur qu'avec l'écoulement
du temps. Pour ce qui est de mon opinion sur Harry Potter, seuls
quelques mois ont passé, mais j'ai été peut-être
un peu injuste. Voir un film au moment où l'on est en train de
lire le roman dont il est tiré fausse quasi-systématiquement
le jugement. Ayant revu tout récemment le long-métrage
de Chris Colombus, j'ai pu apprécié certains aspects qui
m'avaient échappé lors de la première vision, sans
être omnubilé par la comparaison livre/écran. Admettons
tout d'abord qu'adapter un tel livre était un véritable
piège, en raison de la multitude des péripéties
du premier tome (et des suivants). Il fallait pouvoir faire exister
tout ce petit monde de Hogwart, les magiciens, les muggles, l'histoire
d'Harry, etc... Il était évidemment impossible de tout
restituer, et le scénariste, Steve Kloves, s'en tire plutôt
bien. Cela grâce, en fait, à deux autres éléments
: le casting, excellent (une mention à l'interprète d'Hermione)
: les petits et grands acteurs arrivent à donner corps à
leurs personnages, ce qui n'était pas évident au vu d'un
scénario orienté vers le spectaculaire (sur ce point la
version originale est indispensable), et les décors, qui
sont tout aussi convaincants. Cela ne fait pas de Harry Potter un chef-d'oeuvre,
mais un film parfois plaisant, qui plaira aux enfants
(c'était le but).
Laurent Goualle,
revu au Méliès de Pau en 2002, vo
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