Un cavalier
solitaire aux réflexes rapides arrive un jour sur les terres
d'une famille de homesteaders (petits fermiers installés dans
les nouvelles terres de l'Ouest). Ca tombe très bien, car ces
derniers sont aux prises avec un éleveur de bétail qui
veut à tout prix les faire déguerpir de la région.
Retour sur un classique du western américain. Un classique, que
dis-je : un véritable archétype. Tout y est : le justicier
solitaire, la famille de fermiers harcelés par de méchants
éleveurs, le duel final... Sur le fond, Shane véhicule
des valeurs idéologiquement déplaisantes : apologie de
la violence (voire fascination), défense de la bonne petite famille
américaine, l'amitié virile (pauvre Jean Arthur, pauvres
femmes !), manichéisme outrancier.
Malgré tout, Shane est une oeuvre remarquablement filmée,
parfaitement composée (chaque plan est merveilleusement ciselé),
au souffle lyrique et aux décors oppressants (cet arrière-plan
de montagne me trotte encore dans la tête). Et si l'on excepte
le personnage de l'enfant, trop jeune et inexpressif, on n'oubliera
pas de sitôt le génial Jack Palance, tueur sadique qui
traîne derrière sa carcasse une atmosphère de mort
(c'est lui qui inspira le personnage de Phil Defer dans la célèbre
aventure de Lucky Luke), ni Alan Ladd dont c'est le rôle le plus
célèbre.
Laurent G., vu en
vidéo en 2002
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