Les invasions barbares |
Vingt ans après Le Déclin
de l'empire américain qui avait fait connaître Denys
Arcand en Europe, ce dernier a imaginé une suite, logiquement intitulée
Les invasions barbares.
Le réalisateur reprend les mêmes personnages, joués
par les mêmes acteurs, mais dans une tonalité légèrement
différente. La fin du déclin, si mes souvenirs sont
bons, avait un goût amer. Arcand repart sur ces mêmes bases
et démarre ses invasions sur un constat profondément
pessimiste et désabusé de la société libérale
triomphante: il nous décrit un monde en faillite, à l'image
de cet hôpital qui périclite, où tout n'est qu'anarchie
et où tout s'achète*. Au milieu de
cet univers sombre et cynique on retrouve Rémi, l'universitaire
amateur de femmes, qui, atteint d'un cancer, vit ses derniers instants
et porte un jugement critique sur sa vie passée. Laurent G. , vu à Niort en 2003 *Arcand a décidément une dent contre le système hospitalier montréalais, qui en prenait déjà pour son grade dans quelques scènes de Jésus de Montréal.
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