Le cinéma voit parfois la naissance de
"couples d'acteurs" qui, tel Louis De Funes et Bourvil, malgré leurs caractères
complètement différents, vont donner une dimension particulière aux films
dans lesquels ils jouent. Ainsi, se rencontrent en 2005 dans "Je préfère
qu'on reste amis...", Gérard Depardieu et Jean-Paul Rouvre, deux acteurs
que tout opposent sauf leur but : faire rire.
Le film commence par un générique assez original qui nous plonge en plein
coeur de la routine "métro-boulot-dodo" de Claude Mendelbaum, un informaticien
trentenaire, célibataire, qui consacre tout son temps à son travail ce
qui ne lui permet pas de rencontrer "La Femme". Au cours du mariage d'un
de ses amis, il fait la connaissance de Serge, un homme divorcé, père
de deux enfants et qui cherche par tous les moyens son âme-soeur. Commence
alors l'histoire de deux amis qui deviennent accro au commerce de l'amour
tel que le Speed Dating ou encore une agence matrimoniale des plus originale.
Le scénario tout comme la réalisation ne révolutionne rien, et pour cause,
le film est très proche, dans son ambiance générale, de "Mensonges et
trahison et plus si affinité" (d'ailleurs, une équation qui ne rate pas
: si vous avez aimé le premier, vous aimerez le second et réciproquement).
Certains événements sont d'ailleurs trop prévisibles et sont attendus
quelques secondes à l'avance par le spectateur ce qui enlève une grande
part de surprise. Mais alors pourquoi la personne assise devant moi laissait-elle
échapper de temps en temps le rire le plus prononcé qu'il m'ait été donné
d'entendre ? Et bien sûrement grâce aux acteurs impeccables ! Gérard Depardieu
est dans une forme "Obélixienne" tandis que Jean-Paul Rouvre qui traîne
dans la comédie depuis quelque temps, commence à montrer qu'il peut jouer
sur les registres et être attachant et émouvant (même si ce n'est pas
encore dans ce film qu'il fera couler des torrents de larmes).
En conclusion, faute d'être un film d'auteur, il s'agit d'une comédie
d'acteurs, agréable à regarder. Toutefois, on espère retrouver le duo
"du gros et du petit" dans un autre film un peu plus ambitieux.