La
chambre des officiers 2001 |
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Adrien, jeune lieutenant français ,à peine arrivé sur le front en 1914, est gravement blessé. Il est sans doute parmi les premiers "Poilus" à obtenir la légion d'honneur. Sa blessure est particulière: le côté droit de son visage a été détruit. Il est soigné par un chirurgien "hors du commun" (A. Dussolier) qui pratique sans doute les premières greffes osseuses de l'humanité (s'acharne-t-il sur ces patients? ). Notre héros se retrouve ainsi dans cette salle d'hôpital, réservée aux officiers (on n'ose pas imaginer le vécu d'un simple soldat, dans les mêmes circonstances). Il est soigné par une infirmière qui est toute douceur (S. Azéma). Petit à petit d'autres blessés arrivent, tous compagnons d'infortune, horriblement atteints au visage. A partir de ce moment le film se centre sur la difficulté à trouver place dans le regard des autres et une raison d'exister alors que son visage a perdu ce qui fait de lui un visage d'humain. De quoi seront faits les rapports à autrui dès demain ? Qu'est-il permis d'attendre des autres? (même les familles proches éprouvent des difficultés). Une jeune infirmière a subi le même sort sur le front et Adrien, avec deux autres compagnons de galère la découvrent un jour, à leur étage: elle a perdu, comme eux, visage "visible".
B.B vu en 2001 en "ciné club"
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