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Le président doit se trouver un vice-président. Son favori est une favorite, sénateur brillante, mais le chef républicain de la Commission chargée d'enquêter sur les candidats, tente de déterrer le passé de la jeune femme, et en particulier la rumeur selon laquelle elle aurait participé à des orgies sexuelles dans sa jeunesse.
Film américain assez déplaisant dans sa manière hypocrite d'évaluer la morale en politique, mais aussi fascinant dans le portrait du monde politique qu'il dépeint : cynisme, grossièreté, tout le monde est à mettre dans le même panier. Même si l'on peut voir derrière cela une volonté de montrer que les politiques sont des êtres humains comme les autres, avec leurs défauts, on est frappé par la baisse de crédit du personnel de la Maison Blanche et du parlement. C'est aussi fascinant dans la mesure où dans les dialogues du film, il n'est presque jamais question de politique, alors que tous les personnages sont des hommes d'état. Hollywood, pourtant souvent indulgente vis-à-vis des institutions, semble rendre compte d'un discrédit certain du monde politique dans l'opinion. Est-ce l'effet Clinton ? Déjà dans Primary Colors, l'image du président (directement inspirée de Clinton) était un peu écornée. Ici malgré le happy end plaqué, Jeff Bridges (très bon) campe un chef d'état plutôt rustre qui je trouve, ressemble... à un républicain du type Bush Jr. Notons au passage que la vice-présidente est favorable au port d'armes..., et qu'il n'est jamais question de la peine de mort. Nous nous trouvons dans une Amérique plutôt conservatrice, même si une fois de plus, les vraies questions politiques sont plutôt éludées..
En définitive, la morale est très, très sage, le président sort grandi de l'affaire, la vice-présidente n'avait pas fait d'orgie dans sa jeunesse, alors que jusqu'au bout le scénario nous fait croire le contraire, bref, tout est propre à la Maison Blanche. On croît rêver !

L.G., vu en 2001

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