1.
Parfois je me trouve un peu maso. Je savais que je pleurerais. Je savais
que ce serait dur, triste, émouvant. Je savais que ça me chamboulerait.Que
je mettrais des heures à m'en remettre. Que je m'identifierais à l'héroïne,
que je vivrais tout à travers elle. Ce que je savais pas c'est que j'aimerais
à ce point (ni que j'oublierais mon paquet de Kleenex...!). Allez voir
ce film, et suivez ses conseils : la vie est plus ou moins longue - plus
ou moins courte. C'est rare qu'on soit prévenu à l'avance. Mais ce qui
importe, c'est que l'on vive chaque jour comme si c'était le dernier.
Audrey
N., vu en 2004
2.
J'aimerais abonder dans le sens de la critique ci-dessus, car l'entreprise
est fort sympathique, les acteurs impeccables, le scénario intéressant,
le sujet poignant... Hélàs, le problème que m'a posé
Ma vie sans moi, c'est que malgré ma bonne volonté,
je n'y ai jamais vraiment cru. Incapable de croire que cette jeune femme
charmante soit subitement atteinte d'un mal incurable, croire à
la réalité de tous ces personnages beaux comme des dieux
et super-gentils, croire à la misère de cette pauvre fille
dans sa caravane avec sa famille en or. Tout ce monde un peu trop sympathique
(la mère est un peu bizarre, mais on lui pardonne volontiers parce
que c'est Debbie Harry) évolue dans un décor finalement
très stylisé, une atmosphère un peu branchée
qui nuit à la crédibilité du projet. La réalisatrice
filme des prolétaires qui n'ont jamais vraiment l'air de prolétaires
(sauf peut-être Amanda Plummer).
Malgré des qualités indéniables, ce film que j'aurais
aimé aimer ne suscite que peu d'émotion. C'est bien dommage.
Laurent
G., vu en 2004
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