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Mischka |
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Je dois avouer qu'il m'a fallu un temps d'adaptation certain avant d'entrer dans l'univers du troisième film de Stévenin (son dernier date de 1986 !): sans doute à cause du montage à la serpe, ce qui entraîne d'importantes ellipses assez perturbantes. Cependant, une fois adoptée par le spectateur, la méthode Stévenin fait mouche : elle apporte en effet un rythme soutenu à ce road-movie tendre et iconoclaste, et nous fait slalomer entre les risques de pathos qu'un tel sujet pouvait entraîner. S'y croisent des personnages fascinants, totalement décalés, tous errant en quête d'un père, d'un fils, d'une moitié d'eux-même. L'histoire de cette "famille" construite de toutes pièces, disloquée, recomposée au hasard des rencontres et d'événements imprévus, respire une telle tendresse rugueuse que l'on ne peut que se passionner pour son devenir : à la fin de la séance, j'ai pu constater qu'aucun spectateur n'avait quitté la salle avant la toute dernière inscription du générique : décidément, personne ne voulait faire ses adieux à ce petit groupe si attachant. Laurent G., vu au Méliès à Pau en 2002
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