Photo obsession |
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Sy Parrish rythme sa vie entre son travail dans le mini-lab photo d'un banal centre commercial d'une banlieue américaine, ses longues pauses déjeuner, ses dîners seul, au restaurant, et ses soirées dans son appartement, installé dans son fauteuil, devant la télé ou devant son mur d'images, celles de la famille Parrish (M., Mme et le garçon Jack), dont il suit l'évolution depuis plus de dix ans, jusqu'à se construire un rôle d'oncle dans cette famille. |
Un début de film prometteur, avec un bref cours de photographie, puis la mise en place d'une tension…mais rapidement, la déception arrive. Les décors hyper aseptisés nous rappellent que Mark Romanek vient de l'univers du clip…ainsi, il est très habitué à soigner ses décors, et pas encore, à mon goût, à faire tenir en haleine le spectateur pendant un long métrage, avec un scénario bien ficelé. Si Robin Williams est impressionnant de crédibilité dans ce rôle de psychopathe névrosé, on ne peut que regretter que lui soit imposée cette séance de psy à la fin du film, face à un docteur Benton (les amateurs d'urgence comprendront) peu convaincant. Cette scène semble posée là pour donner une juste morale à ce film, comme pour excuser les abus de Sy (qui d'ailleurs manquent de réalisme tant ils ne sont pas aboutis…on s'attend à un crime plus irréparable), en faisant de lui une victime de son propre père. Je ne comprend donc pas l'unanimité que ce film a reçu au dernier festival de Deauville (prix du jury, prix de la critique et prix des lecteurs de première). Valérie-Anne, vu en 2002 |