Pinocchio le robot
France
2004
Réal. : Daniel Robichaud
Animation





J'ai eu l'occasion de voir ce film au Festival de l'animation d'annecy en 2004 avec un ami. Cela remonte un petit peu mais lorsque j'ai vu qu'il sortait dans de nombreuses salles, les souvenirs me sont revenus.
Rapidement, le film raconte l'histoire d'un enfant robot appelé Pinocchio par son créateur Gepetto. Tout deux vivent dans une maisonnette, ainsi que Spencer le pingouin, située à Scramboville, cité dirigée par le maire Scamboli qui n'a qu'une seule envie : faire de sa ville un endroit sans enfants... Bon ce n'est pas un scoop, la mode est à l'image de synthèse. En effet ce n'est pas moins de trois films à l'affiche qui sont entièrement réalisés en images de synthèses (à savoir "Les indestructibles", "Pollux et le manège enchanté" et "Pinocchio l'enfant robot")... aussi loin que je me souvienne, c'est un record. En ce qui concerne celui-ci, il s'agit ni plus ni moins d'une transposition de l'histoire de Pinocchio en l'an 3000. Première remarque, c'est plutôt, même très réussi au niveau esthétique. A l'image de la petit frimousse du héros, l'ensemble du film est coloré et on en prend plein la vue... peut être trop. En effet, le film tombe très rapidement dans une démonstration technique laissant de côté beaucoup trop de paramètres qui auraient pu faire de ce film une grande réussite. Reproche toutefois, les personnages sont tres pâles, humain ou robot ne dégagent pas une grande impression de vie, et la peau des humains est aussi brillante que la structure métallique des robots.
Pour le scénario, rien de bien extraordinaire. Beaucoup de thèmes sont contenus dans l'histoire que je connais de Pinocchio et l'un qui me tient tres à coeur - étant un grand fan de Miyazaki - est le voyage. Et bien là ce n'est pas compliqué, il est totalement, absolument, incontestablement inexistant ! Eliminé, évacué, tous les termes sont bons, toujours est-il que le fait est là, tout le film se passe à Scamboville, dans son ambiance métallique, froide, artificielle. Seul le jardin de Gepetto, Spencer le pingouin et le jardin de Marlène, la fille du Maire, fait référence à la nature... et ? Et bien c'est tout. Encore une fois ce thème n'est qu'à peine évoqué, voire un tout petit peu développé par deux ou trois phrases des héros, sans plus.
Et je pense pouvoir citer encore quelques autres thèmes mis de côté. Ce qui m'amène à regarder la durée du film. 80 minutes. C'est court. Même si cela caractérise souvent les films en images de synthèses, on sent que ce film a été rempli, voire gavé, plus par de la poudre aux yeux qu'autre chose. J'en ai pour exemple, tout comme dans les films de notre cher ami Disney qui est tombé dans la marmite du procédé "en chanson par forcément bonne" quand il était petit, l'insertion d'une ou deux scènes dans lesquelles le héros chante une chanson dont j'ose espérer pour les nerfs de vos amis qu'elle ne restera pas à vous troter dans la tète (ceci dit, le risque est faible même si on a déjà entendu pire).
Enfin bref, l'adaptation de l'histoire, ce n'est pas ça. Mais la transposition en l'an 3000, ça apporte bien quelque chose ? Et bien oui ! De là à dire que c'était absolument nécessaire... En tout cas, si je détaille les nouveautés des créateurs du film, on obtient : robot à volonté, tapis roulant, boulons, voitures qui volent... je crois que j'ai tout résumé pour les "originalités".
En conclusion, je me tourne vers mon ami les yeux rougis par les effets de reflets dont les créateurs semblent très fiers pour l'entendre dire : "c'est pour les gamins". Maintenant qu'il me l'a dit, il faut avouer que pour les jeunes, tout jeunes, tres jeunes enfants, le film fait l'effort de rassembler les éléments qui font le succès de beaucoup de film pour jeune public comme une fée (wahou), un méchant accompagné de deux idiots (trop cool), une histoire d'amour (c'est mignonnnnnnn), des personnages qui savent lacher la petite blague qui fera sourire (des fois)... maintenant que je dois envoyer mon petit cousin voir un film j'ai bien envie de demander..."Et au fait, Pollux, ça donne quoi ?"

Alexandre G., vu en 2004

Retour liste