Le cinéma Kirghize (Kirghizistan : Etat coincé entre le Kazakhstan et la chine) ne court pas les rues de l'hexagone, ce qui justifie déjà un petit détour. Le singe est une chronique sensible de fin d'adolescence (le héros s'apprête à partir à l'armée), et les qualités les plus évidentes du film résident dans la grande beauté des images et la construction parfaite des plans. La sensibilité dans l'approche de l'univers de ce "singe" qui s'apprête à devenir homme et la sensualité discrète de certaines scènes contrastent efficacement avec le décor triste d'un village à l'abandon, peuplé d'alcooliques ou de désespérés. De très beaux portraits féminins (Zina -sur la moto, la petite soeur du singe et la garde barrière).

Laurent G., vu au Méliès à Pau en 2002