The Sum Of All Fears (La somme de toutes les peurs)
Etats-Unis
2000
Thriller
2h04
Real: Phil Alden Robinson
Avec: Ben Affleck, Morgan Freeman, James Cromwell, Ciaran Hinds, Bridjet Moynahan

 

Résumé
Le président russe vient de décéder, un groupe de terroristes néo-nais parvient à s'emparer d'une bombe chimique (ayant appartenu aux USA) et la fait exploser sur Grozny au nom du président russe. Les terrorites menacent ensuite d'atomiser Baltimore, où se déroule la finale du Superbowl. Ils espèrent que la panique générale relancera la Guerre Froide. Le directeur de la CIA, Bill Cabot, engage un agent spécialiste de la Russie, Jack Ryan. Selon celui-çi, les responsables ne sont pas les autorités russes, mais bien des terroristes. Jack doit faire vite pour trouver des preuves qui corroboreront sa thèse.

"The Sum Of All Fears" est une adaptation du livre de Tom Clancy (que je n'ai d'ailleurs jamais lu...): c'est une suite de la série "Patriot Games" (Jeux de guerres), "Clear and Present Danger" (Danger immédiat), et "The Hunt Of Red October" (A la poursuite d'octobre rouge), dans lesquels Jack Ryan était joué par Harrisson Ford, puis Alec Baldwin (certains ont d'ailleurs eu du mal a accrocher au film, à cause de la différence d'age entre Harrisson Ford et Ben Affleck...)
Pour ma part, je trouve que ce film a tout ce qu'il faut pour être un bon spectacle (et n'a d'ailleurs pas d'autres prétentions!) Le scénario est bien ficelé, et le duo Freeman/Affleck fonctionne bien. Ce film m'a tenue en haleine du début à la fin, grâce au suspense (lors de la crise américano-russe, ou l'escalade de la menace.) L'histoire est complexe et alléchante (et j'étais étonnée, car aussi peu manichéenne... ce qui est rare pour un film de guerre américain!) La scène d'explosion est anthologique et terrifiante (même si un peu coupée après le 11 septembre.)
De plus, la réalisation est précise et dynamique: ne laisse jamais retomber la tension et entretient jusqu'au bout une illusion captivante. La réalisation dynamise le film en apportant un style visuel (caméra très mobile, photographie sophistiquée,...) Enfin, le climat est tendu et le film nous pousse a réfléchir quant à l'utilisation de l'arme nucléaire (dilemme dans les 2 camps), ... oui, oui, je sais, pour vous, en ce qui concerne l'utilisation de l'arme nucléaire, c'est tout vu, mais bon, ça pousse quand même tout le monde à réfléchir !
Pour ce qui est des points négatifs de ce film, je vais commencer par dire qu'il y a parfois une impression de déjà vu (manque d'originalité à certains moments). De plus, le 1er 1/4 d'heure est très abracadabrant (le pilote qui détourne son attention du ciel pour récupérer la photo de sa femme et de son enfant, hum, hum...c'est un peu gros, non?) Il y a aussi quelques invraisemblances (par exemple, résoudre le conflit par e-mail, à la barbe du président américain, c'est un peu gros quand même!) Il ne faut pas non plus oublier la vision mensongère de la politique présente dans ce film. Enfin, toujours et encore l'impérialisme américain (même si j'avais imaginé pire, parce que c'est quand même le président russe le moins enclin à utiliser l'arme nucléaire!) Pour conclure, je n'avais pas forcement envie de voir ce film, mais je n'ai pas été aussi déçue que je me l'imaginais! Le film n'est pas violent pour un film de guerre.

PS: Pour ce qui ont lu le livre, il y a eu quelques changements dans le scénario. Par exemple, les terroristes islamiques du livre (soutenus par un important responsable financier de l'Iran) ont été remplacés par des néo-nazis, mais bon... vu le contexte international actuel!

Marion z, vu en 2002


2.
La bonne surprise de ce film vient de la rigueur de sa première partie. On suit avec un intérêt soutenu la mise en place de l'intrigue, le suspense efficace avec le sentiment d'une menace croissante. Malheureusement, au bout d'une heure, les scénaristes nous resservent le suspense de l'escalade nucléaire, déjà traité des dizaines de fois pendant la guerre froide par les cinéastes américains. Clancy nous refait le coup du conflit américano-russe, avec comme seule différence qu'il est ici provoqué par un troisième ennemi, terroriste celui-ci (d'où l'impression de déjà-vu ressentie par Marion). La mauvaise surprise vient de la présence de Ben Affleck, héros bellâtre désespérant de perfection qui affiche un sourire email-diamant contracté dans Pearl Harbor. Dommage que Morgan Freeman disparaisse en cours de film pour laisser notre fade Zorro faire deux ou trois cascades. Un acteur à éviter...

Laurent Goualle, vu à Pau en 2002

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