Résumé
Le président russe vient de décéder, un groupe de terroristes néo-nais
parvient à s'emparer d'une bombe chimique (ayant appartenu aux USA) et
la fait exploser sur Grozny au nom du président russe. Les terrorites
menacent ensuite d'atomiser Baltimore, où se déroule la finale du Superbowl.
Ils espèrent que la panique générale relancera la Guerre Froide. Le directeur
de la CIA, Bill Cabot, engage un agent spécialiste de la Russie, Jack
Ryan. Selon celui-çi, les responsables ne sont pas les autorités russes,
mais bien des terroristes. Jack doit faire vite pour trouver des preuves
qui corroboreront sa thèse.
"The Sum Of All
Fears" est une adaptation du livre de Tom Clancy (que je n'ai d'ailleurs
jamais lu...): c'est une suite de la série "Patriot Games" (Jeux de guerres),
"Clear and Present Danger" (Danger immédiat), et "The Hunt Of Red October"
(A la poursuite d'octobre rouge), dans lesquels Jack Ryan était joué par
Harrisson Ford, puis Alec Baldwin (certains ont d'ailleurs eu du mal a
accrocher au film, à cause de la différence d'age entre Harrisson Ford
et Ben Affleck...)
Pour ma part, je trouve que ce film a tout ce qu'il faut pour être un
bon spectacle (et n'a d'ailleurs pas d'autres prétentions!) Le scénario
est bien ficelé, et le duo Freeman/Affleck fonctionne bien. Ce film m'a
tenue en haleine du début à la fin, grâce au suspense (lors de la crise
américano-russe, ou l'escalade de la menace.) L'histoire est complexe
et alléchante (et j'étais étonnée, car aussi peu manichéenne... ce qui
est rare pour un film de guerre américain!) La scène d'explosion est anthologique
et terrifiante (même si un peu coupée après le 11 septembre.)
De plus, la réalisation est précise et dynamique: ne laisse jamais retomber
la tension et entretient jusqu'au bout une illusion captivante. La réalisation
dynamise le film en apportant un style visuel (caméra très mobile, photographie
sophistiquée,...) Enfin, le climat est tendu et le film nous pousse a
réfléchir quant à l'utilisation de l'arme nucléaire (dilemme dans les
2 camps), ... oui, oui, je sais, pour vous, en ce qui concerne l'utilisation
de l'arme nucléaire, c'est tout vu, mais bon, ça pousse quand même tout
le monde à réfléchir !
Pour ce qui est des points négatifs de ce film, je vais commencer par
dire qu'il y a parfois une impression de déjà vu (manque d'originalité
à certains moments). De plus, le 1er 1/4 d'heure est très abracadabrant
(le pilote qui détourne son attention du ciel pour récupérer la photo
de sa femme et de son enfant, hum, hum...c'est un peu gros, non?) Il y
a aussi quelques invraisemblances (par exemple, résoudre le conflit par
e-mail, à la barbe du président américain, c'est un peu gros quand même!)
Il ne faut pas non plus oublier la vision mensongère de la politique présente
dans ce film. Enfin, toujours et encore l'impérialisme américain (même
si j'avais imaginé pire, parce que c'est quand même le président russe
le moins enclin à utiliser l'arme nucléaire!) Pour conclure, je
n'avais pas forcement envie de voir ce film, mais je n'ai pas été aussi
déçue que je me l'imaginais! Le film n'est pas violent pour un
film de guerre.
PS: Pour ce qui
ont lu le livre, il y a eu quelques changements dans le scénario. Par
exemple, les terroristes islamiques du livre (soutenus par un important
responsable financier de l'Iran) ont été remplacés par des néo-nazis,
mais bon... vu le contexte international actuel!
Marion z,
vu en 2002
2.
La bonne surprise de ce film vient de la rigueur de sa première
partie. On suit avec un intérêt soutenu la mise en place
de l'intrigue, le suspense efficace avec le sentiment d'une menace croissante.
Malheureusement, au bout d'une heure, les scénaristes nous resservent
le suspense de l'escalade nucléaire, déjà traité
des dizaines de fois pendant la guerre froide par les cinéastes
américains. Clancy nous refait le coup du conflit américano-russe,
avec comme seule différence qu'il est ici provoqué par
un troisième ennemi, terroriste celui-ci (d'où l'impression
de déjà-vu ressentie par Marion). La mauvaise surprise
vient de la présence de Ben Affleck, héros bellâtre
désespérant de perfection qui affiche un sourire email-diamant
contracté dans Pearl Harbor. Dommage que Morgan Freeman
disparaisse en cours de film pour laisser notre fade Zorro faire deux
ou trois cascades. Un acteur à éviter...
Laurent
Goualle, vu à Pau en 2002