Une hirondelle
fait le printemps |
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Une
hirondelle fait-elle le printemps ? Les bons sentiments font-ils un bon
film ? Par quelle magie l'héroïne de ce film arrive-t'elle en trois tours
de passe-passe à s'installer en agriculture en reprenant un élevage de
chèvres dans une zone de montagne plus ou moins désertique, à y
développer en même temps un gîte à destination des touristes et à y faire
ami-ami avec le bon vieux paysan grincheux du coin ? C'est ce que nous
démontre le film à grand renfort de clichés et d'images de montagnes tantôt
verdoyantes sous le soleil, tantôt glacées sous la neige. Mathilde Seigner,
en belle plante courageuse et un brin teigneuse sonne assez juste malgré
les invraisemblances du scénario. Michel Serrault, semblable à lui-même
nous fait son numéro du vieux bourru au grand coeur sans parler des quelques
paysans, aperçus au hasard d'une tournée de p'tit rouge au bistrot du
coin, et dont l'accent rocailleux, l'oeil torve et concupiscent devant
les formes trémoussantes de la Mathilde ne sont que broutilles face à
l'image récurrente de ce film d'un parapente évoluant à flanc de montagne
tandis que chevauche à bride abattue sur son beau destrier la non moins
belle Mathilde Seigner. Cécile G., vu en 2000 |