1.
Ce film, peu connu du grand public, est un chef d'oeuvre !!! L'histoire
se passe dans un bidonville de Lyon, le châaba, où Omar, un enfant
de huit ans, passionné de lecture, tente de s'en sortir dans ce monde
sans justice pour les étrangers. Pendant 1 heure 20 on assiste à une
culture qui tente de survivre dans cet univers gadouilleux parsemé de
bout de tôles, on admire la force des personnages qui restent fiers
malgré tout mais le must reste ce petit bonhomme magique nommé Omar.
De très bons acteurs sur qui on devrait prendre exemple!!!!!
Nils., vu en 2002
2.
Ce film a été réalisé à partir du roman autobiographique de Azouz Begag,
chercheur au CNRS, romancier, sociologue spéaliste en socio-économie
urbaine à Lyon. Il est impliqué dans ce film comme co-scénariste et
fait montre d'un sage recul, bien éloigné de ce que les médias nous
laissent voir. A méditer si on veut croire que le milieu du foot n'est
pas la seule alternative possible même si elle est largement médiatisée.
Une analyse
du film, à partir de son monde sonore, est disponible sur le site
et je peux déjà vous mettre l'eau à la bouche en vous expliquant comment
la musique "in" est révélatrice du passage du monde de l'enfance à celui
de la réalité d'adulte pour Omar ( cliquez sur la rubrique : le
monde sonore au cinéma pour le découvrir)
Vous pouvez aussi
consulter cette rubrique pour entendre quand, comment et pourquoi le
spectateur passe d'un monde musical à un autre (c'est à dire d'une culture
à une autre) ou bien quand et pourquoi il y a mélange musical : la scène
de l'incendie est à ce titre intéressante.
Deux situations
sont plus particulièrement développées dans l'univers sonore de ce film
: Le cas Yasmina et la scène de la circoncision. Je parle, à propos
de ces deux musiques, de la relation au corps, elle est justement soulignée
par ces deux musiques " in " alors que les musiques " off " traitent
plutôt du contexte social.
Un film intelligent, sensible et extrêmement humain : un angle subtil
et peu traité du déracinement et de la nécessaire intégration qui en
découle. Un film sans concession mais qui remonte le moral au lieu de
prôner la culpabilité des uns et l'inaptitude des autres. Un peu chimérique
sans doute mais de merveilleux moments d'amitié entre les enfants :
un film à ne pas rater.
BB Vu en 2001, en
projection privée.
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