Hollywood Ending
Etats-Unis
2002

Réal. : Woody Allen
Avec : Woody Allen, Tea Leoni, Treat Williams

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Anything Else

 

1.
Les personnages qu'incarne Woody sont toujours les mêmes c'est lassant et assez stressant! On sort de la salle crispé. Le scénario tient la route mais ce qui m'a le plus interressée ça a été les deux personnages suivant : le traducteur chinois, qui se fait virer au milieu du film, et le fils de l'aveugle psychotique, Tony dit "crapule x" punk et amateur de rongeurs en tous genre!!!
Bien sûr on ne les voit que très peu dans ce film (un peu trop dirigé en freestyle pour moi) mais ils sont sympathiques. Ce sont deux bouffées d'air dans cette ambiance un peu ambiguë. Bref en gros si vous n'allez pas voir Hollywood Ending ne vous mettez pas dans des états pareils, vous ne manquez pas grand chose. Ca vaut bien 2 ou 3 soirée relax...?

Nils, vu en 2002


2.
Mais où est le Woody Allen qui me faisait tant rire et pleurer dans Manhattan, Hannah et ses soeurs, September, Radio Days et...j'en oublie. On dirait que la verve, l'enthousiasme, le spleen et l'humour du réalisateur ont, comme lui, pris un coup de vieux. J'avoue avoir vu le film en version française et sans doute n'ai-je pas perçu toutes les subtilités des dialogues, n'est-ce pas Laurent ? Mais le scénario est plutôt maigre et les personnages peu fouillés pour ne pas dire insipides. Sans doute faut-il voir ce film au 3ième voire 4ième degré puisqu'il semble être un pastiche féroce du cinéma hollywoodien et/ou une interrogation sur la création artistique mais... que dire de la fin qui devrait heurter les grands défenseurs de l'exception culturelle française alors que les critiques (les mêmes !) crient au génie et vouent ce film au panthéon du cinéma d'auteur ?

Cécile G.


3.
Je ne sais pas vraiment quoi penser de cet Hollywood Ending. Heureux de retrouver certaines caractéristiques qualités des premiers Woody Allen, très burlesques, j'ai cependant été extrêmement frustré par les péripéties que le scénario laissait présager, et pas vraiment utilisées par Allen. Un réalisateur aveugle sur le tournage de son propre film, c'est une idée formidable, un réservoir de gags que l'on attend et qui ne viennent que trop rarement. Certains critiques ont loué le retour du "splastick" dans ce film. Or c'est justement là que le bât blesse. Tout cela manque de rythme, de cascades, de catastrophes. Un tournage pareil aurait dû tourner au chaos. Néanmoins, l'ensemble reste plaisant, l'hommage à la comédie hollywoodienne classique sympathique, l'autodérision et le regard sur Hollywood mordants. Et puis, concernant le gag final, acceptons que l'humour Allenien s'en prenne un peu à la culture française, vu qu'il n'épargne personne, pas même son propre "génie". Cet "Hollywood Ending incite plutôt à la modestie.

Laurent Goualle, vu au Méliès à Pau en 2002, en vo

PS. Concernant la vo : les films de Woody Allen posent un problème presque insoluble pour les non-anglophones : les voir en version originale demande une grande concentration si l'on veut comprendre et apprécier les dialogues et les jeux de mots supersoniques ; mais les voir en vf est assez insupportable.


4.
Un réalisateur célèbre mais sur le déclin (Woody lui même) se voit confier grâce à son ex-femme la mise en scène du film de la dernière chance. Malheureusement pour lui, sa fragilité psychique chronique provoque cette fois ci une cécité complète, la veille du début du tournage. Ne voulant pas rater cette planche de salut, il décide, influencé par son agent, de dissimuler ce handicap aux yeux de tous !
Cette situation va bien entendu engendrer des dialogues tonitruants et de nombreux gags. Comment diriger une équipe d'acteurs et de techniciens alors que l'on est aveugle ? Comment donner son avis sur l'affiche du film ? "Celle ci, non celle là...oui celle là est pas mal", le spectateur se délecte des conséquences hilarantes de l'infirmité de woody. Mais malgré cette excellente idée de "perte de vue", le scénario est bien classique, la fin surgit comme une ouverture de Leboeuf sur Trezeguet (sans surprise et même téléphonée). Les jacasseries répétitives de Woody Allen paraissent quelquefois ennuyeuses voire fatigantes, et ses capacités de séduction des bimbos hollywoodiennes deviennent de plus en plus invraisemblables au vue de son grand âge ! A voir en VO, tant la voix française de Woody Allen est insupportable, même si le débit d'élocution peut vous faire regretter d'être décidément trop mauvais en langue.

Marco vu au CNP à Lyon

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