1.
Les personnages qu'incarne Woody sont toujours les mêmes c'est lassant
et assez stressant! On sort de la salle crispé. Le scénario tient la route
mais ce qui m'a le plus interressée ça a été les deux personnages suivant
: le traducteur chinois, qui se fait virer au milieu du film, et le fils
de l'aveugle psychotique, Tony dit "crapule x" punk et amateur de rongeurs
en tous genre!!!
Bien sûr on ne les voit que très peu dans ce film (un peu trop dirigé
en freestyle pour moi) mais ils sont sympathiques. Ce sont deux bouffées
d'air dans cette ambiance un peu ambiguë. Bref en gros si vous n'allez
pas voir Hollywood Ending ne vous mettez pas dans des états pareils,
vous ne manquez pas grand chose. Ca vaut bien 2 ou 3 soirée relax...?
Nils,
vu en 2002
2.
Mais où est le Woody Allen qui me faisait tant rire et pleurer dans Manhattan,
Hannah et ses soeurs, September, Radio Days et...j'en
oublie. On dirait que la verve, l'enthousiasme, le spleen et l'humour
du réalisateur ont, comme lui, pris un coup de vieux. J'avoue avoir vu
le film en version française et sans doute n'ai-je pas perçu toutes les
subtilités des dialogues, n'est-ce pas Laurent ? Mais le scénario est
plutôt maigre et les personnages peu fouillés pour ne pas dire insipides.
Sans doute faut-il voir ce film au 3ième voire 4ième degré puisqu'il semble
être un pastiche féroce du cinéma hollywoodien et/ou une interrogation
sur la création artistique mais... que dire de la fin qui devrait heurter
les grands défenseurs de l'exception culturelle française alors que les
critiques (les mêmes !) crient au génie et vouent ce film au panthéon
du cinéma d'auteur ?
Cécile
G.
3.
Je ne sais pas vraiment quoi penser de cet Hollywood Ending. Heureux
de retrouver certaines caractéristiques qualités des premiers
Woody Allen, très burlesques, j'ai cependant été
extrêmement frustré par les péripéties que
le scénario laissait présager, et pas vraiment utilisées
par Allen. Un réalisateur aveugle sur le tournage de son propre
film, c'est une idée formidable, un réservoir de gags que
l'on attend et qui ne viennent que trop rarement. Certains critiques ont
loué le retour du "splastick" dans ce film. Or c'est
justement là que le bât blesse. Tout cela manque de rythme,
de cascades, de catastrophes. Un tournage pareil aurait dû tourner
au chaos. Néanmoins, l'ensemble reste plaisant, l'hommage à
la comédie hollywoodienne classique sympathique, l'autodérision
et le regard sur Hollywood mordants. Et puis, concernant le gag final,
acceptons que l'humour Allenien s'en prenne un peu à la culture
française, vu qu'il n'épargne personne, pas même son
propre "génie". Cet "Hollywood Ending incite plutôt
à la modestie.
Laurent
Goualle, vu au Méliès à Pau en 2002, en vo
PS. Concernant la
vo : les films de Woody Allen posent un problème presque insoluble
pour les non-anglophones : les voir en version originale demande une grande
concentration si l'on veut comprendre et apprécier les dialogues
et les jeux de mots supersoniques ; mais les voir en vf est assez insupportable.
4.
Un réalisateur célèbre mais sur le déclin (Woody lui même) se voit confier
grâce à son ex-femme la mise en scène du film de la dernière chance. Malheureusement
pour lui, sa fragilité psychique chronique provoque cette fois ci une
cécité complète, la veille du début du tournage. Ne voulant pas rater
cette planche de salut, il décide, influencé par son agent, de dissimuler
ce handicap aux yeux de tous !
Cette situation va bien entendu engendrer des dialogues tonitruants et
de nombreux gags. Comment diriger une équipe d'acteurs et de techniciens
alors que l'on est aveugle ? Comment donner son avis sur l'affiche du
film ? "Celle ci, non celle là...oui celle là est pas mal", le spectateur
se délecte des conséquences hilarantes de l'infirmité de woody. Mais malgré
cette excellente idée de "perte de vue", le scénario est bien classique,
la fin surgit comme une ouverture de Leboeuf sur Trezeguet (sans surprise
et même téléphonée). Les jacasseries répétitives de Woody Allen paraissent
quelquefois ennuyeuses voire fatigantes, et ses capacités de séduction
des bimbos hollywoodiennes deviennent de plus en plus invraisemblables
au vue de son grand âge ! A voir en VO, tant la voix française de Woody
Allen est insupportable, même si le débit d'élocution peut vous faire
regretter d'être décidément trop mauvais en langue.
Marco
vu au CNP à Lyon
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