Une femme, commotionnée à la suite
d'un terrible accident de voiture, se réfugie dans un appartement
vide à Los Angeles. Une jeune actrice vient emménager
dans les lieux, et accepte de l'aider à retrouver la mémoire.
Un réalisateur de film se voit contraint d'engager une actrice
dont il ne veut pas. Mais ces histoires entremêlées dans
lesquelles le rêve côtoit la réalité, ne sont
peut-être que les projections torturées de l'esprit de
la jeune fille.
1.
Après un détour sympathique dans le road movie (A Straight
Story), Lynch replonge dans son univers, et signe une oeuvre tout
à fait géniale. Sans contrainte, sans tabou, il entraîne
le spectateur dans une vision d'Hollywood et de Los Angeles inédite
et troublante.
On retrouve, avec un plaisir mêlé de terreur les abîmes
cauchemardesques qu'il sait si bien restituer à l'écran
(souvenez-vous de la première demi-heure de Lost Highway
!). Certains aspects "baroques", démonstratifs de l'univers
de Lynch sont absents ici et c'est tant mieux. Le réalisateur
n'est jamais meilleur quand il se contente de distiller des cauchemars
dont le spectateur n'a pas les clés, quand il esquisse la terreur
du rêveur pris dans la toile de son subsconscient. Avec Mulholland
Drive, il y parvient de bout en bout, et l'effet est saisissant.
On ne sort pas indemne du rêve schizophrénique
de son personnage principal, éblouissante Naomi Watts, dont le
sourire candide de petit chaperon rouge séduit et inquiète.
Dans un récit déstructuré qui cache bien des mystères,
Lynch nous fait ouvrir des portes, traverser des couloirs, avec toujours
cette crainte indicible qu'au bout de ce couloir, derrière cette
porte, il y a peut-être le néant.
Il y a aussi un puzzle à reconstituer (pas facile), des scènes
désopilantes (la réunion entre le réalisateur et
les producteurs), et un rêve sans issue.
Un des meilleurs films de Lynch, à n'en pas
douter.
Laurent G., vu au
Méliès en 2001
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2.
Peut être avez vous déjà entendu LG maugréer un soir d'hiver sur le
coup de 22h53 sous la pluie glaciale, Pariscope en main : eh les gars
y passent "sfgjsgskgjmssm" à la salle machin; un film de 1912 en noir
et blanc : C'EST UN CHEF D'OEUVRE ABSOLU..." Voici le qualificatif qu'il
faut attribuer à Mulholland drive. Ce magicien de Lynch vous tiendra
en haleine pendant 2h30...Vous serez crispé au fond de votre fauteuil
à redouter tel débordement de violence (c'était la coutume maison),
vous ferez patiner vos méninges pour trouver une explication au mystère
de la brune amnésique. Les plans seront superbes (cette façon de faire
apparaître la lumière naturelle sur les visages des acteurs), la musique
somptueuse, les héroïnes fantastiques, et vous vous laisserez mener
par le bout du nez par ce génie. Mais il ne sert à rien de tenter de
décrire ce film, puisque que David Lynch lui même prône le SILENCIO
(image finale). Alors venez serpenter dans les collines d'Hollywood
sur Mullholand Drive !
Marco S., vu en
2001
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3.
ATTENTION : SI VOUS N'AVEZ PAS VU LE FILM, JE VOUS DECONSEILLE LA LECTURE
DES LIGNES SUIVANTES : ELLES DONNENT QUELQUES CLES POSSIBLES A LA LECTURE
DU FILM DE DAVID LYNCH. Il s'agit d'une interprétation très
personnelle, qui n'engage que moi...
Pour moi, ce film est un
rêve, en fait un cauchemar, fait par Diane Selwyn (la blonde, Naomi
Watts) : Lynch est le plus formidable "réalisateur de rêve" du cinéma
actuel. Dans son rêve, très hollywoodien, elle s'appelle Betty, et à
le beau rôle : elle découvre l'usine à rêve Hollywood, vit une aventure
passionnante (retrouver l'identité de la mystérieuse "Rita" -prénom
emprunté à Rita Hayworth, qu'elle a aperçue sur
l'affiche du film Gilda), bref "se fait un film", inconsciemment,
pour échapper à son triste destin. Le problème c'est que plus le rêve
avance, plus elle se donne elle-même des pistes, des clés, qui la ramènent
progressivement au réel : la quête d'identité de Rita n'est autre que
sa propre quête d'identité (Rita finit par lui ressembler et se teint
en blonde). les personnages qu'elle a croisés dans la réalité ont tous
des rôles différents dans son rêve (ce qui est classique chez tout rêveur).
Le réalisateur (qui lui a piqué sa maîtresse dans le réel)
se retrouve dans le rêve plongé dans les pires ennuis.
C'est dans le théâtre que le rêve s'inverse, et qu'elle découvre qu'elle
est elle-même Diane Selwyn. D'ailleurs quand les deux femmes retournent
à l'appartement, Betty disparaît subitement : normal, puisque l'énigme
de l'identité est résolue. Ainsi, Rita est à la fois Camilla Rhodes
et Diane Selwyn.
Quant à la dernière partie, est-ce encore du rêve ou la réalité
? Je pencherais plutôt pour la seconde solution. On retrouve les vrais
rôles de chaque personnage. Et l'on découvre que Diane Selwyn a fait
assassiner son ancienne maîtresse, Camilla Rhodes, qui lui avait piqué
la gloire et l'avait quittée (d'aillleurs des inspecteurs frappent à
sa porte à la fin du film). Or, dans son rêve, l'attentat rate et c'est
le début du film.
J'ai aussi une autre interprétation, assez proche de la première, mais
qui se défend aussi : je pense que le film pourrait en fait être le
rêve d'une morte*. en effet, l'appartement se situe sur Sunset Boulevard,
film de Billy Wilder dont le récit est fait par un mort. Les références
à la mort sont nombreuses dans le film (Betty ne voit-elle pas son propre
cadavre dans la maison ? Il y a aussi le mystérieux personnage derrière
Winkie's). Ce qui me chiffonne cependant ce sont les autres candidates
qui auditionnent pour le film : elles brouillent les cartes de l'identité...
Enfin bon, voilà quelques réflexions en vrac sur le film, qui valent
ce qu'elles valent. Je ne pense pas que l'on puisse tout expliquer,
et de toutes façons ce serait aussi perdre la magie et le mystère
du film de Lynch.
*décidemment,
c'est une manie en ce moment : même chose dans The Barber
X.
4.
MULHOLLAND DRIVE
Eh bien voilà : ici BB et ça va encore être long
Petit préambule
pour apprendre à nous connaître un peu sur ce site
Je voulais voir ce film parce que la critique de Marco S. m'avait
emballée (celle de Laurent aussi mais nous avons tous deux un petit
contentieux depuis "Sailor et Lula" ahahah) Je voulais aussi le voir
parce que (cf mon portrait dans le site de Laurent) je suis écartelée
par LYNCH le réalisateur de "Elephant man" dans lequel son amour et
son respect hors du commun pour l'être humain m' ont chavirée et "Sailor
et Lula" seul film pour lequel j'ai quitté la salle en milieu de projection
tant sa vision barjo de la vie d'un couple m'était insupportable.
Une tentative pour renouer avec ces deux extrêmes, telle était peut-être
aussi mon idée en allant voir son tout dernier film.
J'ai lu tout ce que j'ai trouvé à lire avant d'aller voir ce film :
la critique de Laurent, celle de Marco. S, celle de "X" qui, dans sa
délicatesse a demandé de ne pas le lire avant d'avoir vu le film ( à
ce propos est-ce un oubli de Laurent ou bien y a t-il un anonyme sur
le site?) J'ai aussi lu le dossier LYNCH dans " Positif" .Tout ça avant
et après la projection et je n'ai toujours rien compris.
Revenons au
film:
La compréhension
J'ai d'abord cru, avec la rationalité qui me caractérise, que la
femme commotionnée était réellement amnésique, que la jeune Betty était
réellement une femme charmante, insouciante et pleine d'espoir devant
la vie qui s'offrait à elle: du talent, une tante bien introduite dans
le milieu du cinéma hollywoodien et des parents compréhensifs.
Sa gentillesse à l'égard de la brune amnésique et craintive, en tout
début de film, ne m'a même pas étonnée : ce sont des relations qui peuvent
tout à fait exister.
Ce début de film n'a rien d'onirique: c'est un monde mille fois exploité
au cinéma: la fille qui est belle, qui fréquente un sale milieu, qui
possède de l'argent peu recommandable et qui va se faire flinguer devant
nous, l'accident qui arrive à point nommé pour elle est "accidentel"
( par étymologie); elle a de la chance: elle en réchappe. A ce point
du film tout semble "en ordre" pour la logique.
Passage à l'incompréhension
L'astuce de Lynch est que nous allons mettre toute la durée du film
pour cesser de comprendre, jusqu'au mot final: " silencio" et
pour réaliser que nous avons sans cesse été projetés dans un AILLEURS
et que nous y sommes encore et pour un bon petit moment. Je crois beaucoup
à la signification métaphysique de ce film, et à l'explication métaphorique
de la petite boîte bleue; J'y reviendrai plus loin.
Chacun doit avoir sa propre interprétation de ce film parce qu'il nous
montre une chose: chacun vit le théâtre de sa vie comme cela lui est
supportable et là se situe la force majeure du réalisateur. Je crois
que la séquence du théâtre Silencio" est particulièrement importante.
Sommes nous dans le rêve de Betty, dans le réel de Rita ou dans la transe
de Diane? A ce stade du film, nous ne savons strictement rien.
Après réflexion (c'est à dire bien longtemps après avoir vu le film)
je me dis que cette scène du théâtre Silencio est la scène charnière,
celle par laquelle Lynch nous fait entrer dans une autre réalité, celle
aussi par laquelle il nous fait confiance à nous les humains avec nos
drôles de vies: ni vraies, ni réalisées, ni rêvées…
Nous découvrons la boîte bleue et une clé
A) La couleur bleue
: Il ne faut pas négliger cette couleur choisie par Lynch: sur le
plan symbolique, le bleu est la couleur la plus profonde, celle dans
laquelle le regard s'enfonce sans rencontrer d'obstacle, c'est aussi
la couleur de la transparence, celle du vide, c'est le chemin de l'infini
et de l'immatériel.
B ) Les clés : Lynch donne une première clé: elle est étrange
on ne la voit jamais très bien: on en devine seulement les contours
: bleue elle aussi.
Il donne une deuxième clé, beaucoup plus ordinaire (plus matérielle)
et surtout il nous donne le temps de l'observer. Ne s'agit-il pas là
de clés que Lynch nous donne à nous spectateurs?
Il n'y a rien à comprendre dans ce film parce que là où Lynch nous mène
c'est vers la prise de conscience que les choses de la vie (de notre
vie ) nous échappent au fur et à mesure que nous avançons. Ce qu'il
nous transmet va certes bien au delà du thriller du début.
C) la boîte : Quelle est cette boîte dans laquelle nous sommes
complètement happés , passage du bleu au noir d'un gouffre. Je
crois d'ailleurs que c'est à ce moment précis que Betty disparaît mais
je n'en suis pas certaine : je n'ai pas réalisé que Betty et Diane étaient
la même actrice. Pour moi il s'agit de la boîte de Pandore dans laquelle
ne subsiste plus que l'espérance, maigre consolation, puisqu'elle est
noire, accordée par les dieux aux humains.
Le statut du
son : le théâtre SILENCIO
Lynch a réservé un statut tout particulier au son
Il y a un théâtre et il s'appelle SILENCIO
Or dans ce théâtre( et de manière parfaitement paradoxale puisqu'il
s'appelle silence) seul le son est réel et les personnage( qui semblent
vivants) n'ont pas d'existence sonore: le trompettiste, la chanteuse.
La grande astuce de Lynch est de parvenir à nous le faire oublier (
notamment quant la chanteuse est sur scène, c'est sans doute pour cette
raison qu'elle s'effondre, comme morte alors que la voix émouvante qu'on
croyait émaner d'elle alors même qu'on savait que cela n'était pas vrai
, poursuit dramatiquement son chemin ) Normalement c'est le silence
qui est solitude véritable car aussi longtemps qu'il y a vie il y a
son ( même lorsque nous nous taisons, nous entendons nos bruits intérieurs,
respiratoires etc…) or Lynch inverse ici les paramètres.
Que la naïveté d'une vie réglée selon des modes rationnels soit définitivement
rejetée , telle est peut-être l'une des choses que Lynch veut nous transmettre.
Je n'avais même
pas remarqué que les personnages de Betty et Diane étaient joués par
la même actrice. Bravo Lynch, il fallait encore le faire, vous réussissez
aussi bien les subterfuges sonores que visuels mais celui qui est présent
dans tout le film c'est celui du théâtre " SILENCIO".
Silence sur le mystère de
la VIE que chacun porte en soi et qui ne se divulgue pas. C'est pour
toutes ces raisons que j'ai maintenant une approche philosophique de
ce film: le VRAI et le VRAISEMBLABLE , qui sommes nous ? où allons nous
et pourquoi? Sans doute, parce que telle est la véritable vie, mais
il faut se taire, faire silence, pour survivre quelques instants ou
faire semblant (faire du théâtre pour survivre).
La musique
Marco a totalement raison de dire que la musique de ce film est SOMPTUEUSE.
Je suis musicienne et je peux dire que le terme est ABSOLUMENT
exact. Cette musique est un leitmotiv, toujours dans les extrêmes graves
(aux cordes mais aussi aux vents) et nous pourrions pratiquement chanter
la mélodie dont il nous imprègne. Ce leitmotiv laisse parfois la place
à des visions plus superficielles de la vie (il s'agit souvent de musiques
de danse, de fête sans réelle importance).
Par exemple au début du film, la toute première musique que l'on entend
lorsque des personnages anodins et anonymes dansent sans avoir réellement
les pieds sur terre: séquence étrange parce qu'elle semble n'avoir aucun
rapport logique avec le reste du film alors qu'elle est justement là
pour nous montrer que rien ne sera logique: il semblerait que Lynch
ait eu envie de nous prévenir.
La deuxième séquence
musicale dans laquelle n'intervient pas cette musique somptueuse dont
parle Marco est la suivante : 1ère apparition de Betty sur une musique
séraphique, à la limite du mystique. Je ne peux pas vous
parler des images car, à ce moment là, c'est la musique qui a retenu
toute mon attention: Betty arrive à Hollywood et tout semble en ordre
pour elle : elle peut disposer de l'appartement de sa tante et elle
vient faire ses débuts de manière très paisible. Sommes nous déjà dans
le délire schizophrénique de Diane (pseudo Betty? ) nous n'en savons
encore rien mais là est la grande force de LYNCH: l'individu qui est
dans un délire schizophrénique n'en sait rien et son entourage (c'est
à dire nous autres spectateurs) non plus, du moins dans un premier temps.
Marco, dans sa critique, parle de la musique et c'est d'autant plus
important que le film s'achève sur le mot SILENCIO: absence de SON or
le son c'est, physiquement la vie: dans la vie il n'y a jamais absence
de son. L'interprétation de l'auteur qui n'a pas signé dans le site
de Laurent et que j'appelle "X" est sans doute la plus étonnante parce
qu'il demande de ne pas lire sa critique avant d'avoir vu le film. Est-il
lui aussi dans l'onirisme: qui est-il, qui est qui ? Je dois dire que
je suis très réaliste et très naïve et que rien ne me permettait de
m'intéresser à ce film si ce n'est que je n'aime pas ne pas comprendre.
Voici donc mon interprétation pour un film qui en en mérite bien plus:
autant qu'il y a d'êtres susceptibles de le regarder.
BB Vu en V.O En
cinéclub 2002
retour
liste
5.
C'est avec une certaine appréhension que je me suis glissé dans mon
fauteuil de cinéma pour voir ce film. Lynch me déroute et les deux dernières
réalisations que j'avais vues de lui (Twin peaks et Sailor et Lula)
m'encourageaient dans mon embarras à lui trouver quelque avantage et
intérêt. Bien entendu c'est sûrement un orfèvre en cinéma qui se joue
de ses histoires pour mieux perdre le spectateur mais le ton , le choix
de ses univers si terribles et angoissants a provoqué chez moi un refus
de les approcher, refus qui avait la saveur du dégoût. Mon inquiétude
allait se confirmer et j'allais au fur et à mesure des images rentrer
dans ce rêve hallucinant que Lynch se plaisait à créer. Admirablement
mené, le film est toujours au bord de la rupture, l'explication n'existe
pas , tout pourrait avoir existé, tout existe et rien n'est vrai et
pourtant tout est réel. Ces paradoxes sont omniprésents dans le film
, sans parler de la construction spécifique, à tiroirs, de la trame.
La réalisation est déroutante et multiplie les pistes pour permettre
au spectateur de trouver la "clé" ou devrai-je dire les clés. Ce qui
est frappant dans cet étrange méandre d'images c'est la parfaite irréalité
apparente que nous montre Lynch , dans les couleurs, notamment lors
de la première apparition de Betty mais aussi jusque dans le jeu des
acteurs, jeu puissant parfois poussé à l'extrême pour bien nous faire
comprendre que l'histoire que l'on nous raconte n'est qu'un faux semblant,
une histoire que l'on peut transformer à notre guise tout simplement
. C'est du moins ce que j'ai pu comprendre dans ce film. Il y a bien
entendu des scènes qui m'échappent (la 2 ème scène du film dans laquelle
les deux personnages masculins parlent dans un bar, on les retrouve
d'ailleurs à la fin du film) ainsi que les véritables desseins du réalisateur.
C'est un film pour moi hautement dérangeant, par sa construction mais
également par le choix du sujet, toujours marqué d'une dérisoire quête
d'un idéal condamné, comme si l'histoire qu'il nous jette en pleine
face était l'exact reflet d'une société "américaine" qui gerbe sa réalité.
FG vu en V.O en
2002
6.
DVD " MULHOLLAND DRIVE " ( David Lynch)
1) Concernant
le support DVD pour ce film : Il ne peut pas rivaliser avec la magie
de la salle obscure, pour plusieurs raisons : Le spectateur du petit
écran ne perd jamais les repères physiques de son espace-temps et n'entre
pas complètement dans le mystère émotionnel et affectif d'un tel film.
Sur un plan purement technique : Perte de la qualité sonore : les bruits
de l'environnement empêchent l'immersion dans l'état second propice
à l'imaginaire proposé par Lynch. Notre écoute ne peut pas être aussi
performante. Sur le plan visuel, le petit écran ne peut pas proposer
la qualité des couleurs, des lumières qui émanent de l'écran cinématographique.
Ces déperditions sont d'importance pour ce film, les effets d'énigme
et de mystère ne s'installent pas avec la même intensité. La seule possibilité
d'appréhender ce film avec un émotionnel fonctionnant au mieux de ses
aptitudes est d'aller le visionner en salle.
2) l'intérêt de
ce DVD : Pour tous ceux qui ont raté le film à sa sortie, la lecture
DVD est un bon compromis…(les programmes TV ne sont pas surchargés de
bons films). Outil de travail qui permet de s'approprier telle ou telle
scène dans le détail (ceci est vrai pour tout DVD, les " visites à la
carte " sont enrichissantes). Certains passages du bonus sont tout à
fait intéressants : L'interview de Laura E Harring, les propos de David
Lynch sur son film (la quête d'identité de Diane et celle de Lynch)ses
propos sur Hollywood… (Laurent avait déjà suggéré certains éléments
dans son analyse signée X) . Pour ce qui concerne le monde sonore, Lynch
est plus intéressant que le compositeur (mais on comprend pourquoi en
écoutant A. Badalamenti parler du réalisateur) Les spécialistes du montage
seront peut être ravis de l'interview de Mary Sweeny, je manque de sensibilité
en la matière.
BB Juin 2003
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