Cavale
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Second film de
la trilogie, Cavale est peut-être le plus original : après
la comédie (Un couple épatant) et le mélodrame
(Après la vie), il mêle de façon très
convaincante le thriller et la réflexion politique. Lucas Belvaux
lui-même (on ne l'arrête plus !) interprète un militant
d'un groupe armé d'extrême gauche évadé de
prison qui revient à Grenoble pour reprendre la lutte et régler
ses comptes. Le film détaille le quotidien de cet homme traqué,
dont les convictions politiques et la volonté de fer sont constamment
mises à l'épreuve par la solitude, le temps qui a passé,
la violence qu'il provoque et dont il est la victime. Progressivement
enfermé dans un combat idéologique qui tend au fanatisme,
confronté à d'autres criminels aux objectifs moins "nobles",
Belvaux dévoile progressivement ses failles, mais aussi son sens
de la justice et de la compassion. Comme pour les autres personnages,
nous sommes face à un être complexe et ambigu, passionnant
de bout en bout. Face à
lui, Catherine Frot compose un personnage de militante rangée,
dont les doutes et les questions font écho au volontarisme du
personnage principal. Laurent G, vu à Pau en février 2003 |