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Vol en haute
altitude
Le maître Wong Fei hung est l'une des figures les plus célèbres de l'histoire
et du cinéma chinois. Médecin, maître de Kung Fu du 19è siècle, il a
fascsiné le septième art chinois en étant près de 100 fois adapté au
cinéma. C'est Tsui Hark qui en 1990 relève le défi en l'adaptant une
nouvelle fois. Toute la pâte de ce génie consiste à renouveler le film
d'arts martiaux en dépassant les limites du genre. La série des docteur
Wong s'inscrit parmi les plus grands films d'art martiaux jamais réalisés.
Le 1er opus place les bases de la saga : une chorégraphie spectaculaire
délaissant la logique au profit de la grâce et de la légèreté( Tigre
et dragon ne fait que prendre la suite) ; les combats frisent la perfection
(en particulier un duel mythique entre les deux maîtres de kung fu accrochés
à des échelles). Tsui Hark retranscrit bien dans sa pellicule l'essence
du kung fu, art aérien et élégant. Une caméra nerveuse, audacieuse qui
fait corps avec les protagonistes. Tsui hark a surtout l'instinct de
confier le rôle du maître à la jeune star montante et combattant d'exception
: Jet Li. Il se prête à merveille aux dizaines de cascade du film et
incarne avec un certain talent le maître sérieux, gaffeur avec les femmes.
Le tout baigne dans une atmosphère de comédie à "la cantonaise" rappelant
les premier films de Jackie Chan. Petite faiblesse du film : l'arrière
plan historique. Tsui Hark décrit cette chine en proie aux appétits
des occidentaux levant bien haut l'étendard national au risque parfois
de tomber dans la caricature. Mais ne boudons pas notre plaisir : le
film accède au panthéon du cinéma en réinventant le cinéma d'arts martiaux.
Hervé
L.
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