1.
Pshouuuu... Retrouvons quelques instants nos esprits.... Je sors d'une
séance du Seigneur des anneaux de Peter Jackson, et je suis tout
ému. Pourtant, sortir "ému" d'un film
d'aventures peut sembler étrange. Pourtant c'est le sentiment
que j'éprouve et que j'ai éprouvé à de nombreuses
reprises pendant le film. Emu, d'abord, de reprendre contact avec l'univers
et les personnages qui ont marqué mes 16-17-18 ans. La première
adaptation de Ralph Bakshi m'avait laissé de marbre, malgré
quelques qualités, mais j'ai toujours pensé que ce livre
pouvait faire un film formidable.
Selon moi, c'est chose faite. J'ai eu l'impression
de retrouver de vieux amis, de
vieilles histoires extraordinaires que j'avais un peu laissées
de côté. Car la première qualité de ce film,
c'est d'avoir su matérialiser l'univers de Tolkien sans le déflorer,
d'avoir su choisir ,pour donner vie aux personnages, des acteurs pour
la plupart assez peu connus du grand public (j'imagine que Jackson a
du batailler ferme pour imposer ses choix), mais tous parfaitement adaptés
aux Gandalf, hobbits, Boromir, Aragorn, Gimli....
Emotion, dès les toutes premières minutes du film : on
"est" dans la Comté, pas de doute là-dessus.
Les trous de hobbits, le bon vieux Bilbo... c'est parfait. Toute l'introduction
est excellente, alors qu'on aurait pu craindre qu'elle ne passe à
la trappe. Voir Gandalf mouvoir sa grande carcasse dans l'habitat minuscule,
chaleureux et propret de Bilbo(n) est un régal. De manière
générale, les décors sont formidables (je vais
aller passer mes vacances en nouvelle-zélande, si ça continue).
C'est vraiment
un film très étrange, car il est très fidèle
(mis à part quelques aspects que les fans de Tolkien auront repérés
(la forêt et l'absence de Tom Bombadil, entre autres...) au livre,
ce qui est souvent un handicap vis-à-vis de ceux qui connaissent
déjà l'intrigue, et pourtant, pourtant la magie opère.
Sans doute aussi parce que Jackson et ses scénaristes ont conservé
ce qui est au coeur du roman : la profonde nostalgie pour des royaumes
perdus, la tristesse et l'inquiétude qui habite la plupart des
personnages, la menace permanente d'un sombre avenir et ce formidable
thème qu'est le pouvoir destructeur de l'anneau, attirant toutes
les convoitises et pervertissant les coeurs les plus nobles. C'était
bien évidemment indispensable pour que le film puisse vraiment
prendre vie, que les personnages acquièrent une réalité.
Voir le petit Frodon se dresser au milieu des grands seigneurs ne sachant
que faire de l'anneau, et accepter, à contre-coeur, le fardeau
est, là encore, très... émouvant. Jackson restitue
avec beaucoup de talent toute cette mythologie. (néanmoins, il
faudrait non pas trois épisodes, mais au moins une dizaine, pour
bien faire)
Mes quelques réserves
vont évidemment à la love story aussi courte (ouf) qu'inutile
entre Aragorn et Arwen* (qui néanmoins, sait faire galoper un
cheval), ainsi qu'à un certain manque de rythme dans la partie
précédent l'arrivée chez Elrond. Enfin, la musique
de John Williams (Howard Shore,
en fait) s'avère un tantillet envahissante, même si on
lui sait gré de ne pas être tombé dans les excès
de la cacophonie insupportable de... Harry Potter par exemple.
Le clou du film
est évidemment la terrifiante traversée de la Moria (quels
décors, quels monstres!), et la disparition (momentanée)
de Gandalf.
Evidemment, ce
n'est pas du Godard, ni du Tsai Ming Liang, ni même du Coen. Mais
le cinéma c'est aussi les grands films populaires, et celui-ci
en est un. C'est un déchirement de quitter tout ce beau monde
au beau milieu du gué, alors que la compagnie de l'anneau est
dissoute, que chacun va de son côté, et que l'avenir s'annonce
plutôt sombre pour tout le monde !
Jackson a de toute évidence,
réussi son pari. Mais je parle en tant qu'admirateur du roman
de Tolkien, et je manque certainement de recul par rapport à
toute cette histoire. D'où l'émotion sus-citée.
Il reste à
savoir ce qu'en pensent les vrais "spécialistes" de
la terre du milieu, mais aussi ceux qui ne connaissent pas le roman
et qui auront découvert cette formidable mythologie à
travers le film (les représentants des deux catégories
sauront se reconnaître).
Laurent G., vu à
la Comté en 2001
*dans le roman,
cette idylle est vaguement évoquée et n'est développée
que dans les annexes.
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2.
JE SUIS ALLEE VOIR LE SEIGNEUR DES ANNEAUX ET C'EST SUPER DEROUTANT!!!!!
Ce film est tout à fait grandiose, il a réussi a me faire
décoller de mon siège, l'elfe est de toute beauté
(sais-tu Qui est l'acteur?) mes hormones n'ont fait qu'un tour. Quand
je suis sortie de la salle, encore dans le film, j'avais l'impression
qu'un orque allait me sauter dessus toutes les secondes, de toute manière
dès les premières minutes on sent que le film va être
bien, il défie les lois du cinéma ricain & Frodon est
si mignon....
Madalen P., vu à
la Comté en 2001
3.
The Lord of the
Rings
Le gros problème de ce genre de film c'est tout le tapage médiatiquo-intellectuello-cinephilo-amoureux-foudetolkieno
autour.... et le titre français : ça sonne tellement plus doux en anglais
"The Lord of the rings" " The Lord of the rings" (1) !! Et oui, je n'ai
pas lu le chef d'oeuvre (malgré sa présence papier sur mes étagères)
et j'aurais donc du être complètement déroutée, envoûtée, aspirée par
l'imaginaire fantasmagorique de la comté.... Mais les bandes annonces,
les présentations télé, les reportages pré, in et post réalisations,
les interviews, les articles sur les effets spéciaux, l'engouement presque
irréel des copains inconditionnels ont certainement fait fonctionner
mon imagination. Par conséquent, la magie escomptée en fut quelque peu
altérée. Je pense donc qu'il faut se couper de ces raz-de-marées médiatiques
pour savourer pleinement les films fantastiques et poétiques.
Mais, il y a un
mais... je ne pourrai attendre la suite audio-visuelle et je vais sans
tarder me jeter sur les tomes suivants (hérésie me diraient les inconditionnels
: il faut commencer par Bilbo le Hobbit !! ah là là, tout le
monde n'est pas puriste). Comme quoi, j'ai, sans conteste, été happée
par cet univers. De plus, le film ne donne pas toutes les clés de compréhension
: pourquoi les hobbits sont ils atteints beaucoup plus lentement par
le pouvoir maléfique de l'anneau ? Pourquoi y a-t-il deux mondes Elfiques
? Comment le chef mage, censé contenir une grande dose de sagesse a-t-il
pu se laisser corrompre ? Finalement qui représente la sagesse : le
hobbit, l'Elfe ou le Mage ? Sans doute chacun d'eux à leur manière .....
un zeste équilibré d'hédonisme, de recherche du Savoir et de quiétude
est mon interprétation de la chose.
Mais qu'apportent les hommes avec leurs tempéraments belliqueux et orgueilleux
? Leur passé semble plus douloureux que les autres personnages : ils
luttent davantage contre leur démon intérieur. Dès leur première apparition,
ils sont plus sombres, plus tourmentés. Le nain est un personnage qui
me laisse perplexe, le plus brut de par son physique et son esprit :
le moins intéressant à mon sens ... mais j'y réfléchis encore même si
des tonnes de gens ont sans doute déjà trouvé des tonnes de réponses.
Bref, hormis le
message franchement niais et simpliste sur l'amitié, le film a suscité
en moi, nombres d'interrogations qui, transférées à notre réalité terrestre,
ont stimulé mon cerveau. Et oui, le fantastique a, à mon goût, une vertu
particulière : celle de faire réfléchir sur notre propre univers par
la biais d'allégories et de métaphores sans donner de solutions clés
en mains et pouvant s'adapter au degré de questionnement de tout un
chacun.
Merci Tolkien,
merci Jackson.
(1) et puis pour
ceux qui me connaissent, ça m'évite de bafouiller et de dire "le silieur
des agneaux" .
Morgane LD vu en
2001 (ndwm : à la Comté, certainement*)
*ndwm : note du web
master
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4.
Prenons le Seigneur des
Anneaux (The Lord of the Ring from De La Hoya). Et bien, j’ai bien lu
les trois tomes, et ils m’ont largement transportés dans un univers
formidable. Ce que très franchement le film n’a pas fait (reste à savoir
si je suis un cinéphile « modéré » et indécrotable). Oui, les personnes
sont plutôt fidèles et sympathiques. Oui, je ne me suis pas ennuyé (mis
à part quand la bande arrive chez les Elfes pour reprendre des forces,
où la c’est tout de même un tantinet chiant). Oui j’ai regardé avec
intérêt les monstres de synthèse (d’autant plus que j’ai beaucoup joué
à Donjons & Dragons, alors côté orques, laissez moi vous dire que je
m’y connaît !). Mais voilà, …, avez vous remarqué, j’ai dit synthèse
…
Et meeerrde, voilààààà,
c’est là que ca m’a fait mal !
C’est du synthétique,
et malgré tout, malgré les efforts du compositeur, du metteur en scène
(est ce toujours un metteur en scène ???), malgré la force du livre,
etc…, ça pue le plastique, ce qui à la fâcheuse tendance à m’enlever
une grande partie de ma capacité à rêver (qui a dit futur réac ?).
Tous les détails
sont très bien, mais n’aurions nous pu comprendre un peu mieux la relation
qu’entretient l’anneau avec ceux qui l’approchent (ici, c’est clair,
c’est terrible et ca fait peur), mais il me semble me rappeler qu’il
y a une dualité forte qui s’installe entre le héros et l’anneau, ce
qui nous laisse nous poser des questions sur ce sacré thème de la tentation.
Ici, tout est très gentiment traduit.
Et puis, moi perso,
quand je lisais le bouquin, je me suis fait dessus avec les cavaliers
noirs, qui se rapprochaient au fur et à mesure, toujours plus près,
toujours plus angoissants. Ici, très rapidement, avec une très belle
image de synthèse, ils sont vite vus, et vraiment vus et revus.
Le moins bon du
film (puisqu’en fait on ne peut jamais dire le pas bon), c’est le passage
dans la Moria des nains. Ici, tout n’est vraiment que synthèse, des
colonnes qui se répètent à l’infini, aux monstres de partout, jusqu’aux
trucs qui se cassent la gueule de folie (moi, j’étais sûr qu’ils
réussiraient tous à sauter de l’autre côté, sisi, je vous assure !).
Alors voilà, c’est un bon film mais ça m’a fait un bon lendemain de
réveillon, sans plus, ça m’a donné la vision que la production voulait
bien que j’aie, tranquillement, et vivement qu’il sorteenDVDremasteriséquoic’estdéjàprévujusteunmoisavantl’épisodedeuxcoooool.
Moi je trouve que c’est le problème, franchement, n’aurait-on pu imaginé
quelques instants à peu près le même film mais avec certains moments
où tout n’aurait pas été retravaillé, repixelisé, montré, …. Et la suggestion
merde. Je crois que le cinéma à grandes sensations doit évoluer au plus
vite. Attention : urgence. A force de jouer de technologies et de se
focaliser sur le plus vrai que nature même si c’est du faux, on ne pense
plus qu’à montrer que l’on est capable de faire du réel avec de l’imaginaire.
Et cela présente immédiatement, là tout de suite, sans réflexion
plus profonde, deux travers. D’une part, c’est en partie du non sens
(faire du faux avec du vrai, et puis quoi encore). D’autre part, le
cinéma ne nous charme-t-il pas un peu plus lorsque tout n’est pas montré
au grand jour. Alors vite, un peu de maturité et domptez vos réflexes
d’informaticiens SVP.
Laisser moi rêver,
meeeeerrrde !
Bon, en tout cas,
il y a tout de même un avantage. Je crois que je vais me replonger dans
le bouquin pour voir si la magie (la vraie, pas celle sous capote),
opère encore. Et je dois dire que je vais même commencé A PARTIR DU
TOME 1 (est ce que le message est clair ?).
PS : j’ai bien
lu ce qu’a écrit Mzelle MLD, et je suis tout de même sur le cul de lire
toutes les questions existentielles qu’elle a pu trouvé dans ce film.
D’où la question du jour : suis-je déjà un vieux réac ? Le metteur en
scène me répondrait, d’une douce voix, mais non petit Hobbit, chacun
trouve sa propre vérité au coin de chaque film (nianiania !)
Mikael L, vu à Cahors,
le 25 décembre
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5.
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX
Allo ici BB
Petit préambule
pour nos amis lecteurs et internautes du site de L G
Eh bien, encore une fois ce sont les critiques lues sur le site qui
m'ont donné envie d'aller voir ce film. Celle de LG, celle remplie de
fraîcheur de Madalen P, celle de Morgane LD. Il fallait bien cela pour
me convaincre d'aller dans une de ces super méga salles merdiques où
on ne peut pas "gommer" Gaumont (ahah que ce sigle est trompeur!!) Je
déteste toujours autant les grandes salles(plus elles sont grandes plus
je me sens à côté de la plaque) Il n'y avait ni mangeurs de pop corn
ni bavards dans la salle, RIEN à faire, je suis une inconditionnelle
de la petite salle de quartier. Bref je me suis donc installée dans
un siège (j'ai dû changer 3 fois de place, jamais à mon aise: un tel
écran me faisait perdre mes repères) et ceci avant le début du film.
Ensuite? C'est trop grand, la dimension des images est inhumaine, ce
son qui sort de partout: devant derrière, à gauche, à droite, c'est
complètement débile, cela m'a sans cesse remis dans le lieu concret
où je me trouvais, me ramenant sur mon siège de Gaumont et gommant la
Comté par la même occasion.
ANALYSE MUSICALE
Pour une fois je serai très brève. Comment une partition aussi fabuleuse
peut-elle être aussi déplacée: le compositeur de cinéma doit acquérir
une notion fondamentale: la musique de cinéma n'est pas faite pour être
entendue mais pour être VUE.
Si vous êtes désemparés par ce paradoxe, je pense qu'en lisant la rubrique
" l'univers sonore au cinéma"
vous aurez un petit éclaircissement. Bref, tout au long du film la musique
est riche, elle est belle, elle est variée mais il y a un immense HIC:
elle est trop présente, elle phagocyte, L.G est particulièrement délicat
de dire qu'il la trouve un tantinet envahissante alors qu'elle l'est
carrément.
LES IMAGES
Evidemment tout est très
beau mais j'ai envie de dire que " le trop est l'ennemi du bien" Les
personnages sont trop proches (au sens visuel hélas et non au sens psychologique)
les pieds des hommes en armure sont immenses et, comme je n'ai pas lu
le bouquin (après tout un film ne devrait pas nécessiter une lecture
préalable) je n'avais pas réalisé que les Hobbits étaient des adultes
petits.
La beauté des images, la qualité des effets spéciaux, les richesses
musicales (souvenez vous des chœurs amples et mystiques mais aussi de
la fragile grâce de la mélodie d'une flûte irlandaise etc…) tout ce
qu'il y a de magnifique dans ce film m'a laissé de marbre et dans cette
quête contre les forces du mal qui résident en l'être humain j'ai de
loin préféré la tendre et simple mise en scène de " Dark Cristal" qui
en son temps traitait d'un sujet similaire sans toute cette grosse bertha
de moyens techniques Cependant, que Madalen P soit rassurée, Frodon
est terriblement craquant
Vu à GAUMONT
Haute Savoie en 2002 B.B
NB:je crois que
LG s'est trompé, la musique n'est pas de John Williams mais de SHORE,
c'est du moins ce que F.G. et moi même avons repéré dans le générique
de fin. Ceci dit bravo pour l'erreur s'il y en a une car elle est tout
à fait dans l'esprit de Williams
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de page
6.
LE SAIGNEUR DES ADOS (alias "le Seigneur des anneaux")
Que dire de plus sur la superméga production utltramédiatisée? (Comme
le dit la flamboyante MLD dans sa dithyrambique tirade sur le site)
Il fallait voir le film dans les conditions du spectateur moyen, légèrement
gogol et beauf à l'image d'un certain ML (je me le permets de le citer
parce qu'il le dit le dit lui même). Je m'explique : Allez chez nos
amis Gaumont (les différences), achetons des Pop corn et des allumettes
pour nous les mettre sous les paupières, écarquillons les yeux et ne
ratons rien de l'extase absolue. Super grand écran. SURrrrrrrrrrrrrOUNDddddddddddddddddddddd!!!!!!Et
summum: de la place pour allonger ses jambes et caresser des pieds le
velours rouge des fauteuils de l'obscur endroit. Bref!!! Pour reprendre
un ton télémaresque: " …fidèle adaptation du roman de Tolkien, il est
indéniable que le film s'inspire habilement de l'univers païen du dramaturge
anglais, malgré quelques scènes laissant soupçonner une pseudo atmosphère
de luxure ambiante (les homosexuels hobbits et l'idyllique rencontre
entre l'elfette et l'élu des hommes -Arwen et Aragorn). La réalisation
est impeccable mais respire le sale amerlock pourri avec son fric qui
nous emm…parce qu'il fait plus d'entrées que "l'Anglaise et le Duc"
film de notre admirable préféré, adoré, adulé, intelligent, réalisateur
français…." .
Redeviendons sérieux …..J'ai été, comme BB et ML dans leurs critiques,
parfaitement dérangé par le "trop"., le Plein d'esthétisme, la plastique
articulée, les sons super masterisés surroundernders et les images hélicoptérées
.
Cela dit, comme l'a si justement évoqué le B.E.P.C (Bouffeur éclaté
de Pop corn : surnom du célèbre critique : M. Mike L.) il n'y a plus
de place à la suggestion mais je serais tenté de dire, hélas, que notre
monde est un univers qui a peur de la vacuité, serions nous définitivement
rassurés sur notre existence par ce remplissage systématique?
Bon, pour être tout à fait honnête, pas mal le film! On ne s'embête
pas, c'est un produit parfait, "exangue" de reproches! Nous pourrions
dire que le film se laisse regarder avec un réel plaisir, certaines
scènes étant, selon moi, les exacts reflets de ce que j'avais "imaginé"
en lisant l'oeuvre. Ne soyons pas "chien", ce n'est pas si facile de
satisfaire ou de plaire, on ne peut se départir d'une vision, somme
toute très "commerciale", du film mais ne boudons pas non plus notre
plaisir immédiat de spectateur bobet: " the pleasure est il bonne quand
les neurones déconnent" OOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUHHHHHHHEEEEEH!!!!!
FG vu en V.O en
2002 à Go-mont-Blanc-Haute -Savoie
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de page
7.
Retour de ciné ( Gaumont VF ), le temps de manger, de lire les critiques
des uns et des autres et me voilà sur le site un peu perplexe. Dois-je
préciser que je n'ai jamais lu le livre, un peu éloignée de celui-ci
par le fait que ceux que je connaissais l'avoir lu et en être des fans
enthousiastes étaient par ailleurs des baba cool un peu trop mystiques
ou ésotériques pour mon goût ( et vivant en communauté ! ).Ils étaient
au demeurant très sympathiques et certains même fort séduisants. Mais
intellectuellement loin de mon univers de pensée.
Passons au film. J'aurais tendance à penser que, si comme Mikaël L,
j'avais lu les 3 tomes et avais été transportée dans un univers formidable,
j'aurais, comme lui, été déçue. Car ,au vu de l'épaisseur des livres
,je peux supposer que l'univers de l'auteur est bien plus riche que
ce que nous en montre le réalisateur. Certes le film se regarde avec
un certain plaisir, c'est mené tambour battant ( un peu trop à mon goût
car comment savourer l'action s'il n'y a pas d'inaction ?), les héros
sont plutôt jolis garçons ( avec un zeste de jolies filles ), les paysages
sont (s'ils sont vrais) assez grandioses, les méchants photogéniques...Mais
je n'ai quasiment pas été émue, je n'ai pas eu peur pour les héros,
tous sont exactement ce qu'ils paraissent dès qu'on les voit à l'écran....J'ai
l'impression d'avoir vu deux ou trois autres versions de cette histoire,
ici ou là. Bref je n'y ai pas vraiment cru . J'ai passé un bon moment,
c'est toujours agréable d'oublier la réalité et de se plonger dans un
monde imaginaire, mais pour résumer mon impression en parodiant une
pub: "Ca a la couleur de..., l'odeur de... , mais pas le goût d'....un
univers magique." Vous savez ? Comme ces vieux péplum racontant l'Iliade
et l' Odyssée ou le voyage des Argonautes...( Images de synthèse ou
pas , je suis d'accord, une fois encore avec Mikaël, on ne voit que
ça, l'artificiel. Etonnant comme certains avec rien, nous donnent à
voir ce qui n'est pas sur scène et comme en montrant trop, d'autres
appauvrissent la vision ! ) Pour en revenir à ma comparaison avec les
péplums, ils soulèvent surtout en vous ce qui a été créé , puissamment
créé, précédemment, par le texte. ...Finalement , je vais peut-être
me lancer dans la lecture des 3 tomes ( en commençant par le premier,
évidemment.)
Je n'y ai pas
cru, et ne me suis pas sentie très concernée. Non pas que je ne sois
pas capable de m'identifier à un homme, ou un hobbit ou un elfe . Mais
les femmes sont tellement inexistantes dans ce monde qu'il m'en paraît
d'autant plus artificiel. La brève apparition des deux elfes, une brune
et une blonde, n'y suffira pas. On se croirait dans un monde après une
Grande Catastrophe et non pas avant. Les femmes ne seraient-elles pas
concernées par la survie de leur monde et le combat du bien contre le
mal. et ne seraient -elles aptes qu'à soigner ( " Certes Arwen sait
faire galoper un cheval "), séduire les hommes de loin et prédire l'avenir
?
Le monde des hommes ( vir pas homo , si mes souvenirs de latin ne me
trompent pas.) est au contraire décliné sous différents modes ou âges
. L'enfance avec le hobbit Frodon, innocent et pur qui résiste à l'anneau
( le mythe de l'enfant bon et pur ), et qui est accompagné par " ses
compagnons de jeux ", l'adolescence incarné par l'elfe blond et son
arc ( il tend vers ), la maturité calme avec Aragorn et son amour pour
une elfe ( un peu de réalisme : si on veut que tout ce monde perdure
il faudra bien se reproduire mais la femme elfe y perdra son immortalité
, son F majuscule de Femme Eternelle et rêvée ), le nain presque vieux
et son appétit de vivre profondément enfoui ( pas très beau, pas très
sympathique il est le plus charnel avec les hobbits chapardeurs, il
évoque les plaisirs de la table, le boire , le manger, bon pas le sexe,
il pleure, il hurle ses cousins morts, il exprime qu'on ne le tuera
pas si aisément ), l'âge vieux et sage avec le vieux magicien. Tout
ça me semble singulièrement adolescent.
Autre interprétation qui m'est venue à l'esprit. Je rejoins là l'idée
de Morgane . Pour combattre le Mal et avoir une chance de vaincre, il
faut unir : L'innocence ( le hobbit ) , conduite par la vieille âme,
peut-être l'inconscient , qui sait des choses oubliées , ( le vieux
sage..;mais me dis-je ébranlée , puis rassurée par Laurent G : l'âme
ne peut pas mourir ! ), la force vitale enfouie ( comme le nain qui
vit sous terre ), l'esprit combattant ( l'elfe et son arc ), la conscience
qui veille et protège ( Aragorn ). Bon j'arrête là , si ce n'est pas
un grand film, il fait causer , alors qu'il est l' heure pour moi d'aller
dormir...Ciao. Et je ne résiste pas au plaisir de faire un bisou à ceux
que je connais .
Geneviève B.
8.
Remarquable ! J'ai dû le revoir une deuxième fois tellement ma tête
fut saturée d'images. Peter Jackson a bien répondu à mes attentes. Il
a réussi avec panache la transposition du roman à l'écran. Deux heures
de plus pour couvrir la première partie ne m'auraient pas gênée, tellement
je fus absorbée par le fantastique et la touche d'horreur propre au
réalisateur. Techniquement et visuellement presque tout est remarquable,
à part le surplus de chromés par endroits (avec Dame Galadriel). Ce
que je retiendrais du film et qui hante encore mon esprit, est la séquence
des mines de la Moria et des cavaliers noirs sans oublier la poursuite
de ces derniers avec la belle Liv Tyler. Tous les personnages sont attachants
et remarquablement interprétés. Que dire du combat entre Ian McKellen
et Christopher Lee, comment ne pas rentrer dans l'histoire avec une
telle introduction, et comment ne pas aimer ce petit peuple qui me fera
plonger encore et pour une troisième fois dans le roman de Tolkien.
Soazig D., vu à
Montréal en 2001
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